Le reportage vidéo sur la commémoration de ce dix-neuvième anniversaire de l’assassinat d’Ibrahim Ali :
Archives mensuelles : mars 2014
Le viol, « un rapport amoureux », selon Stéphane Ravier, dirigeant FN de Marseille
Invité, le 28 septembre 2013, dans l’émission animée par Thierry Ardisson, « Salut les terriens », alors que la question portait sur la légalisation du Cannabis, Stéphane Ravier, chef de file du Front national à Marseille, s’est lancé dans une diatribe sur le viol, qu’il a présenté comme « un rapport amoureux dans lequel au moins une des deux parties est d’accord et la deuxième pourrait faire un effort« . Par la suite, il a expliqué que c’était de la plaisanterie, mais quand on l’écoute, on voit bien qu’il a livré là le fond (nauséabond) de sa « pensée » :
https://www.programme-tv.net/videos/swip/salut-les-terriens-le-derapage-d-un-elu-fn_18873
NON, NON ET NON AU FHAINE
Mobilisons-nous pour barrer la route au parti des assassins d’Ibrahim Ali, au parti des nostalgiques de la collaboration, au parti des rescapés de l’OAS !
Dimanche dernier, les Marseillaises et les Marseillais se sont massivement prononcés pour ne pas choisir :
Abstention massive, autour ou à plus de 50% (près de 70% dans certains bureaux !)
des votes blancs et nuls entre 3 et 4%
près de 9% des suffrages exprimés se portant sur des listes ne soutenant ni la droite ni la gauche, dont la plus cohérente et la plus importante était représentée par Changer la donne, avec Pape Diouf.
Nos concitoyennes et concitoyens ont ainsi voulu marquer leur écœurement devant l’état désastreux de notre ville. Mais en même temps, le Front national a obtenu des scores qui lui permettent même d’espérer prendre le pouvoir dans un secteur, celui justement où les colleurs d’affiches du parti de la haine ont assassiné un jeune adolescent marseillais, que nous avons tous encore en mémoire, Ibrahim Ali.
Lorsque je me suis engagé pour une alternative à Marseille, d’abord avec les Gabians, puis le Sursaut pour finalement mettre en place les listes Changer la Donne, c’était pour trois grands objectifs :
En finir avec la corruption et la mal gouvernance ;
Mettre un terme à l’apartheid marseillais, en finir avec cette fracture sociale et géographique qui défigure notre ville ;
Tourner Marseille vers le monde en s’appuyant sur les talents et les diversités de notre ville pour constituer ainsi une véritable dynamique de développement.
Notre résultat ne nous a pas permis de nous maintenir et en refusant les fusions nous avons voulu démontrer avec force que nous n’avions pas fait tout ce travail pour obtenir quelques places sur les listes de gens que nous avions combattus ou critiqués.
Aujourd’hui, à la veille du second tour, et devant le danger mortel du Front national, je ne peux pas rester silencieux.
Je n’appelle à rien, sachant que chacun de vous, comme moi, est majeur et capable de décider par lui-même le choix de son vote.
En ce qui me concerne, barrer la route au FN constitue pour le scrutin de dimanche ma motivation principale. Un Fn, même à la tête d’une simple mairie de secteur, serait une catastrophe pour les habitants du 13/14, comme il a été une catastrophe à Vitrolles, à Toulon, à Marignane ou à Orange. Il mettrait en place une machine de guerre contre les plus pauvres et les plus fragiles de nos concitoyens, il serait une insulte à la mémoire de ses nombreuses victimes, dont Ibrahim Ali dans ce secteur. Ce serait aussi un désastre pour l’image de Marseille en France et dans le monde et donc un énorme handicap supplémentaire pour notre ville l’empêchant de redresser la barre du développement économique.
Dans presque chaque secteur nous avons le choix entre l’UMP, le PS/EELV/Front de Gauche, et le FN. Je ne voterai évidemment pas pour l’UMP.
Autour de moi, je vais appeler et chercher à convaincre chacune et chacun de ne pas s’abstenir. Le Front national a fait le plein de ses voix, chaque électeur supplémentaire qui s’exprimera fera mécaniquement baisser son pourcentage.
En démocratie, voter n’est pas simplement un droit, c’est un devoir. La politique du pire ne peut mener qu’au pire.
Bon vote à toutes et tous et que dimanche soit le jour du Sursaut !
Marseille, le vendredi 28 mars 2014
Elections municipales : reportage de la RTS
La Radio télévision Suisse (RTS) a publié un excellent reportage sur Pape Diouf et sur la campagne des listes Changer la Donne. Le premier tour, c’est dans deux jours. Personne, ne sait avec certitude quel va en être le résultat. Dans ce reportage, on voit notamment Pape Diouf lors d’une émission à Radio Gazelle.
Municipales en France: Pape Diouf, ex-président du club de l’OM et candidat à Marseille.
Il y a dix-neuf ans, les fascistes ont fait couler le sang des Comores
Le vendredi 21 février 2014
Ibrahim Ali… Ibrahim Ali ! A Marseille, quand on parle du Front national on ne peut pas oublier cette nuit terrible du 21 février 1995. Il était musicien, c’était un adolescent, il était franco-comorien, il courrait pour ne pas rater son bus. La peur, la bêtise alimentée par le racisme, un coup de feu et il est tombé. Une vie soufflée par la haine, ici en plein Marseille. Et ce nom, évidemment, rebondit sur celui de Clément Méric, un jeune Breton qui venait tout juste de vaincre une terrible leucémie. Il avait vaincu la mort, il voulait vivre, il avait soif de justice. Une altercation avec des porteurs de croix gammée un coup de poing américain, un tabassage et c’est une nouvelle jeunesse qui s’envole, une nouvelle vie fauchée, toujours par la haine, la violence et ces idées qu’on voudrait oublier définitivement dans la nuit du vingtième siècle.
Eh bien, plus jamais ça ! Marseille est une belle ville. C’est la plus vieille ville de France. Face à la Méditerranée, et aussi parce que la France fut une puissance coloniale, toute son histoire fut rythmée par des passages, des immigrations, des émigrations aussi. On est venu y habiter de toute l’Europe mais aussi de tout le Maghreb, de toute l’Afrique. On disait, à l’époque coloniale, que le soleil ne se couchait jamais sur le drapeau français. Aujourd’hui, on peut dire que le soleil ne se couche jamais sur les pays d’origine des Marseillaises et des Marseillais. Face à ceux qui veulent nous réduire à une seule culture, à une seule identité, à une seule note de musique, nous devons opposer la réalité joyeuse de nos rires divers, de nos musiques superbes, de nos talents si complémentaires. A ceux qui veulent nous peindre un horizon en noir et blanc nous devons répondre que Marseille est une ville en couleurs.
Si vous vous promenez dans les jardins du Palais Longchamp vous y trouverez une statue du grand poète Alphonse de Lamartine. Gravé dans la pierre, on y a reproduit son superbe poème « la Marseillaise de la paix ». Et ce texte termine ainsi : « l’égoïsme et la haine ont seuls une patrie ; la fraternité n’en a pas ! » D’une certaine manière il répondait avec cent cinquante ans d’avance aux prêcheurs de haine d’aujourd’hui. Le poète nous donne aussi une occasion de rappeler que Marseille est une ville monde qui ne pourra réussir et se développer que dans l’acceptation de toutes ses composantes, dans la convivialité et dans la symphonie de ses cultures, qui finalement définissent notre véritable et forte identité, l’identité humaine.
Le reportage vidéo sur la commémoration de ce dix-neuvième anniversaire de l’assassinat d’Ibrahim Ali.
Pourquoi voter pour Pape Diouf ?
Le 5 juillet 1962, Indépendance de l’Algérie


De fortes divisions au sein du Fln et des règlements de compte, notamment contre les harkis, supplétifs algériens de l’armée française, abandonnés par la France qui a refusé à la plupart de quitter l’Algérie avec l’armée, feront de très nombreuses victimes.
L’extrême-droite « Algérie française » a tout fait pour empêcher l’indépendance multipliant les attentats. Elle a redoublé dans le crime après le 18 mars créant un bain de sang pour ne laisser qu’une possibilité à la population non musulmane, dite « Européenne », celle de fuir massivement l’Algérie indépendante, appliquant ainsi leur sinistre mot d’ordre : « la valise ou le cercueil »
Evoquant les crimes de l’OAS, Laïd Lachgar écrit : « Comment dire que des Algériens étaient suspendus au travers d’une rue de Bab El Oued et imbibés d’essence pour les transformer en torches humaines ? »
« Comment rendre-compte, à 50 ans de distance, de crimes ordonnés et exécutés par les tueurs des groupes Delta de l’OAS, dans la principale et chic avenue d’Alger, rue Michelet à l’époque, qui assassinaient plusieurs algériens tous les cinquante mètres, d’une seule balle dans la nuque, comme s’il s’agissait d’un concours de tir ?
Comment dire (et être cru aujourd’hui) que les cortèges funéraires algériens se rendant au cimetière d’El Kattar étaient soumis à des fusillades par l’OAS à partir de terrasses d’immeubles de Bab El Oued ?
Comment parler des enseignants exécutés » ?
Les sbires de l’Oas dont certains seront condamnés par la justice française, rentreront en France et seront plus tard, avec les rescapés de la Collaboration, à l’origine du parti de la haine, le Front national, devenu maintenant le Rassemblement national en référence avec le parti de la collaboration fondé par Marcel Déat.