Le viol, « un rapport amoureux », selon Stéphane Ravier, dirigeant FN de Marseille

Invité, le 28 septembre 2013, dans l’émission animée par Thierry Ardisson, « Salut les terriens », alors que la question portait sur la légalisation du Cannabis, Stéphane Ravier, chef de file du Front national à Marseille, s’est lancé dans une diatribe sur le viol, qu’il a présenté comme « un rapport amoureux dans lequel au moins une des deux parties est d’accord et la deuxième pourrait faire un effort« . Par la suite, il a expliqué que c’était de la plaisanterie, mais quand on l’écoute, on voit bien qu’il a livré là le fond (nauséabond) de sa « pensée » :

https://www.programme-tv.net/videos/swip/salut-les-terriens-le-derapage-d-un-elu-fn_18873

NON, NON ET NON AU FHAINE

Mobilisons-nous pour barrer la route au parti des assassins d’Ibrahim Ali, au parti des nostalgiques de la collaboration, au parti des rescapés de l’OAS !

Dimanche dernier, les Marseillaises et les Marseillais se sont massivement prononcés pour ne pas choisir :

Abstention massive, autour ou à plus de 50% (près de 70% dans certains bureaux !)

des votes blancs et nuls entre 3 et 4%

près de 9% des suffrages exprimés se portant sur des listes ne soutenant ni la droite ni la gauche, dont la plus cohérente et la plus importante était représentée par Changer la donne, avec Pape Diouf.

Nos concitoyennes et concitoyens ont ainsi voulu marquer leur écœurement devant l’état désastreux de notre ville. Mais en même temps, le Front national a obtenu des scores qui lui permettent même d’espérer prendre le pouvoir dans un secteur, celui justement où les colleurs d’affiches du parti de la haine ont assassiné un jeune adolescent marseillais, que nous avons tous encore en mémoire, Ibrahim Ali.

Lorsque je me suis engagé pour une alternative à Marseille, d’abord avec les Gabians, puis le Sursaut pour finalement mettre en place les listes Changer la Donne, c’était pour trois grands objectifs :

En finir avec la corruption et la mal gouvernance ;

Mettre un terme à l’apartheid marseillais, en finir avec cette fracture sociale et géographique qui défigure notre ville ;

Tourner Marseille vers le monde en s’appuyant sur les talents et les diversités de notre ville pour constituer ainsi une véritable dynamique de développement.

Notre résultat ne nous a pas permis de nous maintenir et en refusant les fusions nous avons voulu démontrer avec force que nous n’avions pas fait tout ce travail pour obtenir quelques places sur les listes de gens que nous avions combattus ou critiqués.

Aujourd’hui, à la veille du second tour, et devant le danger mortel du Front national, je ne peux pas rester silencieux.

Je n’appelle à rien, sachant que chacun de vous, comme moi, est majeur et capable de décider par lui-même le choix de son vote.

En ce qui me concerne, barrer la route au FN constitue pour le scrutin de dimanche ma motivation principale. Un Fn, même à la tête d’une simple mairie de secteur, serait une catastrophe pour les habitants du 13/14, comme il a été une catastrophe à Vitrolles, à Toulon, à Marignane ou à Orange. Il mettrait en place une machine de guerre contre les plus pauvres et les plus fragiles de nos concitoyens, il serait une insulte à la mémoire de ses nombreuses victimes, dont Ibrahim Ali dans ce secteur. Ce serait aussi un désastre pour l’image de Marseille en France et dans le monde et donc un énorme handicap supplémentaire pour notre ville l’empêchant de redresser la barre du développement économique.

Dans presque chaque secteur nous avons le choix entre l’UMP, le PS/EELV/Front de Gauche, et le FN. Je ne voterai évidemment pas pour l’UMP.

Autour de moi, je vais appeler et chercher à convaincre chacune et chacun de ne pas s’abstenir. Le Front national a fait le plein de ses voix, chaque électeur supplémentaire qui s’exprimera fera mécaniquement baisser son pourcentage.

 En démocratie, voter n’est pas simplement un droit, c’est un devoir. La politique du pire ne peut mener qu’au pire.

Bon vote à toutes et tous et que dimanche soit le jour du Sursaut !

Marseille, le vendredi 28 mars 2014

Elections municipales : reportage de la RTS

La Radio télévision Suisse (RTS) a publié un excellent reportage sur Pape Diouf et sur la campagne des listes Changer la Donne. Le premier tour, c’est dans deux jours. Personne, ne sait avec certitude quel va en être le résultat. Dans ce reportage, on voit notamment Pape Diouf lors d’une émission à Radio Gazelle.

Municipales en France: Pape Diouf, ex-président du club de l’OM et candidat à Marseille.

Il y a dix-neuf ans, les fascistes ont fait couler le sang des Comores

Le vendredi 21 février 2014

Ibrahim Ali… Ibrahim Ali ! A Marseille, quand on parle du Front national on ne peut pas oublier cette nuit terrible du 21 février 1995. Il était musicien, c’était un adolescent, il était franco-comorien, il courrait pour ne pas rater son bus. La peur, la bêtise alimentée par le racisme, un coup de feu et il est tombé. Une vie soufflée par la haine, ici en plein Marseille. Et ce nom, évidemment, rebondit sur celui de Clément Méric, un jeune Breton qui venait tout juste de vaincre une terrible leucémie. Il avait vaincu la mort, il voulait vivre, il avait soif de justice. Une altercation avec des porteurs de croix gammée un coup de poing américain, un tabassage et c’est une nouvelle jeunesse qui s’envole, une nouvelle vie fauchée, toujours par la haine, la violence et ces idées qu’on voudrait oublier définitivement dans la nuit du vingtième siècle.

Eh bien, plus jamais ça ! Marseille est une belle ville. C’est la plus vieille ville de France. Face à la Méditerranée, et aussi parce que la France fut une puissance coloniale, toute son histoire fut rythmée par des passages, des immigrations, des émigrations aussi. On est venu y habiter de toute l’Europe mais aussi de tout le Maghreb, de toute l’Afrique. On disait, à l’époque coloniale, que le soleil ne se couchait jamais sur le drapeau français. Aujourd’hui, on peut dire que le soleil ne se couche jamais sur les pays d’origine des Marseillaises et des Marseillais. Face à ceux qui veulent nous réduire à une seule culture, à une seule identité, à une seule note de musique, nous devons opposer la réalité joyeuse de nos rires divers, de nos musiques superbes, de nos talents si complémentaires. A ceux qui veulent nous peindre un horizon en noir et blanc nous devons répondre que Marseille est une ville en couleurs.

Si vous vous promenez dans les jardins du Palais Longchamp vous y trouverez une statue du grand poète Alphonse de Lamartine. Gravé dans la pierre, on y a reproduit son superbe poème « la Marseillaise de la paix ». Et ce texte termine ainsi : « l’égoïsme et la haine ont seuls une patrie ; la fraternité n’en a pas ! » D’une certaine manière il répondait avec cent cinquante ans d’avance aux prêcheurs de haine d’aujourd’hui. Le poète nous donne aussi une occasion de rappeler que Marseille est une ville monde qui ne pourra réussir et se développer que dans l’acceptation de toutes ses composantes, dans la convivialité et dans la symphonie de ses cultures, qui finalement définissent notre véritable et forte identité, l’identité humaine.

Le reportage vidéo sur la commémoration de ce dix-neuvième anniversaire de l’assassinat d’Ibrahim Ali.

 

Pourquoi voter pour Pape Diouf ?

Beaucoup me demandent pourquoi je suis sur les listes Changer la donne. J’ai milité avec d’autres depuis près de deux ans pour un grand rassemblement à Marseille pour une autre politique, d’abord avec les Gabians, en suite avec le sursaut. J’ai fait partie des gens qui sont allés voir Pape Diouf pour lui proposer de prendre la tête de ce rassemblement, et il n’a pas été si facile à convaincre ! Jusqu’à une date récente, en contact avec le Front de Gauche, nous pensions possible de rassembler toutes celles et ceux qui voulaient une nouvelle politique sur Marseille, un axe qui aurait pu aller du Modem au Front de Gauche, en passant par Europe Ecologie Les Verts. Cela n’a pas pu se faire et c’est dommage. Trois lignes de force me semblent indispensables :
1 – En finir avec la corruption et le clientélisme. Pour moi, ce point est fondamental. Aucune promesse, aucun engagement, aucun discours sur le changement ne sera sérieux si on n’impose pas de la manière la plus ferme possible un respect total des règles, de la loi et de la simple honnêteté. Il faut en finir avec le clientélisme, la politique des places pour les copines et les copains. Priorité à la compétence, à l’engagement et à la fidélité aux valeurs.
2 – Mettre un terme à ce quasi-apartheid qui règne sur Marseille, à cette fracture entre le Nord et le Sud. C’est un poids démesuré qui entrave le développement de notre ville et d’une certaine manière c’est une des conséquences du clientélisme et de la corruption : si on s’occupait plus des compétences et moins du copinage et de la filiation, il y aurait plus de diversité à tous les étages !!! L’éviction de gens comme Nassurdine Haidari ou Hacen Boukhelifa en est une petite illustration dans la dimension politique de notre ville.
3 – La réorientation du développement économique de la ville, en insistant sur l’écologie qui devient une thématique incontournable non seulement pour Marseille, mais pour notre pays et notre planète. Il nous faut aussi nous appuyer sur les origines multiples des habitants de notre ville pour tisser des liens avec les différents pays des différents continents pour que Marseille devienne une ville monde, particulièrement tournée sur la Méditerranée et vers l’Afrique.
Avec les 7 axes fixés dans son programme, avec une liste représentative de tout Marseille et des compétences multiples dont nous avons besoin, avec des femmes et des hommes qui ne sont pas des politiciens mais des citoyens déterminés à changer la donne, je suis persuadé que ces listes sont le bon choix.
Enfin, comme le disait si bien ce cher Albert (Einstein) :
Ce n’est pas avec ceux qui ont créé les problèmes qu’il faut espérer les résoudre !

Le 5 juillet 1962, Indépendance de l’Algérie

19 mars 1962, le gouvernement français et les combattants algériens, représentés par le Front de libération nationale (FLN), décidaient le cessez-le feu en Algérie. C’était la fin d’une guerre, injuste, sanglante et cruelle menée par la France contre l’indépendance du peuple algérien. Pour le mettre à genoux, les militaires français ont tout essayé les viols, terribles et nombreux, le terrorisme avec l’OAS et la torture avec des gens comme Le Pen ou des généraux… comme Raoul Salan. Cette sale guerre coloniale a massacré entre 500.000 et 1 million d’Algériennes et d’Algériens, plus de 30.000 militaires français ont été tués, 8.000 villages ont été incendiés et détruits, plus de 2 millions d’Algériennes et d’Algériens ont été déportés dans des camps d’internement.
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La veille de ce cessez-le-feu, le 18 mars 1962, la délégation du Gouvernement provisoire de la République Algérienne (GPRA) de 12 personnes, dirigée par son vice-président, Krim Belcacem, signait ce que l’on a appelé les accords d’Evian avec une délégation représentant le gouvernement français composée de 11 personnes dont, notamment, Louis Joxe, Bernard Tricot et Jean de Broglie (qui sera assassiné plus tard, par un groupe se revendiquant de Charles Martel, signature habituelle de l’OAS). Ce texte fixait un cessez-le-feu pour le 19 mars à midi, décidait l’organisation de deux référendums, établissait le statut de la minorité européenne d’Algérie, évoquait le Sahara et les essais nucléaires ainsi que les bases militaires françaises. Ces accords impliquaient aussi une vaste politique d’immigration d’algériens vers la France pour répondre aux besoins industriels de l’ancien colonisateur.
anniversaire du cessez le feu en algérie
Les accords d’Evian, le 18 mars 1962
En avril 1962, les français de métropole se prononçait pour l’indépendance de l’Algérie avec  90% de oui. Le 1er juillet 1962, tous les habitants d’Algérie (exceptés les soldats du contingent), étaient appelés aux urnes et approuvaient l’indépendance par 99% des votants. Le 5 juillet 1962 l’indépendance de l’Algérie était proclamée. Après le 5 juillet, c’est Ferhat Abbas qui dirige le pays jusqu’au 15 septembre. En septembre 1962, Ahmed Ben Bella met en place le gouvernement, rédige une constitution et devient en septembre 1963 le premier président élu de l’Algérie indépendante.

De fortes divisions au sein du Fln et des règlements de compte, notamment contre les harkis, supplétifs algériens de l’armée française, abandonnés par la France qui a refusé à la plupart de quitter l’Algérie avec l’armée, feront de très nombreuses victimes.

L’extrême-droite « Algérie française » a tout fait pour empêcher l’indépendance multipliant les attentats. Elle a redoublé dans le crime après le 18 mars créant un bain de sang pour ne laisser qu’une possibilité à la population non musulmane, dite « Européenne », celle de fuir massivement l’Algérie indépendante, appliquant ainsi leur sinistre mot d’ordre : « la valise ou le cercueil »

Evoquant les crimes de l’OAS, Laïd Lachgar écrit : « Comment dire que des Algériens étaient suspendus au travers d’une rue de Bab El Oued et imbibés d’essence pour les transformer en torches humaines ? »

« Comment rendre-compte, à 50 ans de distance, de crimes ordonnés et exécutés par les tueurs des groupes Delta de l’OAS, dans la principale et chic avenue d’Alger, rue Michelet à l’époque, qui assassinaient plusieurs algériens tous les cinquante mètres, d’une seule balle dans la nuque, comme s’il s’agissait d’un concours de tir ?

Comment dire (et être cru aujourd’hui) que les cortèges funéraires algériens se rendant au cimetière d’El Kattar étaient soumis à des fusillades par l’OAS à partir de terrasses d’immeubles de Bab El Oued ?

Comment parler des enseignants exécutés » ?

Les sbires de l’Oas dont certains seront condamnés par la justice française, rentreront en France et seront plus tard, avec les rescapés de la Collaboration, à l’origine du parti de la haine, le Front national, devenu maintenant le Rassemblement national en référence avec le parti de la collaboration fondé par Marcel Déat.

Aujourd’hui, plus d’un demi siècle plus tard, il faut une politique d’ouverture et de coopération. Il faut que les jeunes français de toutes origines connaissent réellement l’histoire de l’Algérie, de sa résistance, de sa libération et de l’immigration. Mais hélas, on en est encore loin.
Marseille, le 5 juillet 2019
Jacques Soncin

LA commune de paris : C’était il y a 150 ans !

Tombant dans un piège ridicule, tendu par Otto von Bismarck, l’empereur Napoléon III avait déclaré une guerre absurde à la Prusse, future Allemagne. Après quelques mois de combats durs et extrêmement meurtriers, l’armée française peu préparée, mal commandée, avec des dirigeants arrogants et imbéciles est écrasée à Sedan et le dernier monarque qu’ait connu la France est capturé. L’armée prussienne encercle Paris, le parlement se réfugie à Bordeaux, et le gouvernement signe l’armistice le 28 janvier 1871. Quelques jours avant, les parlementaires allemands se sont réunis à Versailles sous la houlette de Bismarck pour instituer l’empire allemand et introniser Guillaume comme 1er empereur. Pendant ce temps, la colère gronde à Paris. Le 18 mars 1871, Adolphe Thiers, chef du gouvernement, décide de récupérer les canons et les armes restés dans Paris. L’arrivée de ces soldats, sous protection prussienne, provoque la révolte des Parisiens et c’est l’insurrection. Le gouvernement Thiers s’installe à Versailles. Le 28 mars, les parisiens insurgés proclament la Commune de Paris. et, toujours sous la protection des armée prussiennes qui avaient mis le pays à genoux, les Versaillais entament la guerre contre les communards. Elle se terminera par la « semaine sanglante », du 21 au 28 mai 1871, au cours de laquelle des milliers de communards seront tués et d’autres déportés. Au même moment, une révolte éclate en Algérie, qui est réprimée de manière tout aussi sanglante et le dirigeant, Cheikh El Mokrani, est déporté avec l’une des dirigeantes de la Commune de Paris, Louise Michel, en Nouvelle Calédonie. Ainsi commencera la troisième République qui s’achèvera 69 ans plus tard par l’entrée des troupes allemandes d’Adolphe Hitler dans Paris : le parlement, réfugié à Bordeaux, donne les pleins pouvoir à Philippe Pétain, qui installe son gouvernement à Vichy. Pour l’extrême droite française, ce sera la « divine surprise » ! Et commence alors une collaboration enthousiaste entre les émules de Pétain et la Gestapo. Bref, l’extrême droite française n’a jamais exercé son pouvoir en France que sous la botte  des armées étrangères !