Depuis quelques temps, tout le monde parle d’Eric Zemmour. Pourtant, ce personnage n’a strictement pas plus d’importance que le beauf raciste moyen. Il est vrai que l’éditorialiste du Figaro a fait fort ! On connaît son racisme virulent et son machisme pathologique ! Voilà qu’il publie un livre plein de tendresse pour Pétain et de compréhension pour l’antisémitisme des collabos. Et maintenant, venue d’Italie, la déclaration presque de trop, mais parfaitement cohérente avec tous ses autres propos, il évoque la déportation de 5 millions de musulmans de France ! Rappelons simplement qu’il n’est rien. Ce n’est ni un élu, ni un artiste, ni un scientifique, ni un humanitaire. Il n’a rien fait, rien peint, rien chanté, rien créé. C’est un simple petit pisse-copie employé par Serge Dassault. Sa seule consistance, c’est le pouvoir que lui donne les médias : ceux pour lesquels il travaille ou il a travaillé, France 2, le Figaro, CNews… Alors, plutôt que d’essayer de comprendre le pourquoi et le comment des borborygmes nauséabonds de cet individu, il est plus intéressant de savoir pour quelles raisons ces médias le laissent parler et même plutôt ce qui les a décidés à donner un tel écho à ces propos. Voilà des années que les médias ont entamé une véritable croisade islamophobe en France. En réalité, derrière l’islamophobie apparente, il y a la stigmatisation de certains de nos compatriotes, la chasse à l’étranger, la simple expression de la haine raciste. On a laissé se développer un parti d’extrême-droite spécialisé dans ce domaine. Mais on a encore besoin d’aller plus loin, de fragiliser des populations déjà marginalisées et on lâche Zemmour sur les micros. Si un homme envoie son pitbull pour attaquer quelqu’un, le coupable n’est pas simplement le pitbull, c’est bien l’homme qui l’a dressé et qui lui a donné l’ordre. On est exactement sur ce scénario avec l’affaire Zemmour. Qu’un raciste moyen imbécile tienne de tels propos dans un bar après avoir avalé trois ou quatre pastis n’a pas une grande répercussion et mérite tout au plus de le mettre à la porte de l’établissement. Mais si au lieu de cela, on l’embauche au Figaro, on lui donne une chronique sur CNews ou Rtl et on l’invite à participer à une émission de grande écoute sur la chaîne de grande audience du Service public, c’est qu’on a envie que ces propos soient propagés et entendus, avec tous les dégâts que cela implique. Mais qui est « on » ? Simplement, les patrons de ces médias et ils ne sont pas si nombreux ni si loin des pouvoirs en place : Vivendi, Bolloré, Pfimlin, Bouygues, Dassault et quelques autres, tous issus du monde de la finance et bien placés à droite.
« Quand le sage montre la lune, le sot regarde le doigt. »
Alors, écoutons Confucius et regardons la lune ! Ce qu’indique l’affaire Zemmour, c’est la volonté de certaines puissances financières, politiques et médiatiques de dégrader gravement « le vivre ensemble » dans notre pays en s’appuyant sur une idéologie nauséabonde. Indignons-nous et résistons ! Et d’abord, en demandant des comptes aux patrons de ces médias.