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IL N’Y AURA PAS D’ECOLOGIE AVEC L’EXTRÊME DROITE

Nous avons dans notre région un problème considérable avec l’extrême-droite. Les élections précédentes l’ont prouvé. Nous devons répondre à cette question : comment éviter de n’avoir pour seul choix, au deuxième tour, que de voter Muselier pour barrer la route au Rassemblement national ?

Faire de la politique, c’est faire des différences. Le RN n’est pas la droite et encore moins la gauche et c’est le pire de nos adversaires.

Créé par des anciens nazis et des collabos, associés aux terroristes de l’OAS, le RN est le parti du crime et de la haine. Les « plus de 70 ans » se souviennent de la « ratonnade oubliée », dans la région marseillaise, au cours de laquelle des groupes de nervis ont assassiné des dizaines d’immigrés maghrébins dans les années 70 visant des personnes dans les rues, posant une bombe au Consulat d’Algérie et ces crimes ont perduré, de manière quasiment impunie, jusqu’au milieu des années 90 avec l’assassinat d’Ibrahim Ali.

Aujourd’hui, les Le Pen, Mariani, Jordana et consorts, continuent à souffler sur les mêmes braises. Du « grand remplacement » à l’hystérique islamophobie, sans éviter quelques détours antisémites, ils organisent les divisions, les stigmatisations et finalement l’affrontement entre nos différents concitoyens.

Lorsque Ravier déclare que les enfants d’immigrés ne sont que des français de papier, il prépare l’opinion, pour peu que ce parti en ait les moyens, à une déchéance massive de la nationalité. Ne croyez pas qu’ils n’oseront jamais, c’est ce qu’on pensait en France pendant la montée du nazisme mais dès que l’extrême-droite est arrivée aux affaires, en 1940, dans le sillage de la défaite, ils ont organisé eux-mêmes le fichage des Juifs, leur arrestation et leur envoi dans les camps de concentration.

Leur haine est intolérable, elle est imbécile mais il ne faut surtout pas sous-estimer leur capacité de nuire. L’exemple, tout récent, de Bolsonaro ou de Trump devrait finir de nous convaincre que les fascistes n’ont pas changé. De plus, ils ont ajouté à leur arsenal idéologique le climato-négationnisme et le mépris de l’écologie : on peut constater les dégâts au Brésil ou aux Etats-Unis. On sait que la pandémie qui nous frappe actuellement n’est pas étrangère à la crise écologique, l’extrême-droite là où elle était au pouvoir, a tenté d’en ignorer les racines et d’en refuser les mesures.

Il ne faut pas attendre les présidentielles ou d’autres échéances pour faire face au danger que représente les fascistes. C’est ici et maintenant, dès les prochaines élections régionales et départementales que nous devons tout mettre en œuvre pour les battre. Le combat pour le rassemblement des forces écologiques et de gauche, par sa pédagogie, ses compromis, provoquera l’incontournable dynamique qui nous permettra de gagner. Mais divisés, aucun des partis de gauche et écologistes ne sera même assuré de passer le premier tour.

Si la seule victoire des écologistes, au bout de ce chemin, était d’avoir fait mieux que ceux qui auraient pu être leurs partenaires et avec lesquels ils partageraient alors la défaite, ce serait une bien pitoyable consolation.

Selon « Le Monde », Thierry Mariani, futur candidat du Rassemblement national en PACA, pour les régionales de juin 2021, espère que la gauche n’arrivera pas à s’unir et, sûr de son fait, il compte sur les 30% que lui prête les sondages et l’énorme abstention provoquée par la division pour l’emporter !

Il faut le faire mentir.

Canard enchaîné du 10 février 2021

Les écologistes, parce qu’ils portent la lutte nécessaire pour une planète habitable, parce qu’ils ont une vision universelle et non nationaliste, parce qu’ils sont résolument attachés à l’intérêt commun, doivent être les porteurs inlassables du rassemblement.

Ce serait une erreur impardonnable si, au bout des gesticulations actuelles, ils décidaient de partir seuls en agitant un fantomatique « pole écologiste ». Ici, dans le grand sud, nous avons besoin d’un rassemblement divers, pluriel, coloré et bienveillant. Si les écologistes et la gauche qui s’écologise arrivent à s’unir, ils allumeront l’espoir et ouvriront le chemin de la victoire. Bien sûr, il faudra « veiller au grain », mais dans toute la gauche, on est suffisamment conscients du danger pour faire les compromis nécessaires afin de parvenir à cet objectif important pour nos populations, pour l’environnement et pour notre région.

Marseille le 10 février 2021

Jacques Soncin

Trois livres : Mai 68 à Marseille

Par Jacques Soncin

50 ans après mai 68, pour la première fois, enfin, on s’intéresse à l’histoire ou au moins aux événements de cette période ouverte par mai 68 dans la cité phocéenne… Nous assistons à une floraison de livres, de réunions, de colloques pour parler d’une période que les moins de cinquante ans ne peuvent pas connaître. Les bateleurs de la droite, qui voulaient déjà en finir avec 1936 puis avec le Conseil national de la Résistance déversent des tonnes de mots pour expliquer que Mai 68 est aussi à l’origine de tous leurs maux.

Mai 68, le fond de l’air est chaud…

Il y avait une ambiance bien différente à cette époque. Les résistants à l’infamie nazie étaient encore jeunes et nombreux. La vieille France coloniale venait d’essuyer deux défaites cinglantes : l’Indochine puis l’Algérie. Plus de cent mille rapatriés s’étaient établis à Marseille à partir de 1962. Lors des accords d’Evian, la France avait demandé à l’Algérie l’envoi de centaines de milliers de travailleurs, qui avaient été installés dans les conditions les plus précaires, souvent en bidonvilles, dans les quartiers périphériques.

Et puis il y avait aussi l’état du monde.

Les Etats-Unis avaient pris le relais de la France au Vietnam mais, malgré les bombardements incessants et criminels, la résistance ne faiblissait pas et Ho Chi Minh leur donnait des cauchemars. En revanche, une véritable levée d’un mouvement antiguerre avait vu le jour et prenait les rues des principales villes américaines. Toujours outre-Atlantique, la lutte pour l’égalité des droits et contre la ségrégation avait gagné en puissance, et l’assassinat, le 4 avril 1968 à Memphis, du pasteur Martin Luther King, prix Nobel de la paix, souleva alors une indignation universelle. Partout dans le monde, la jeunesse est à l’assaut du ciel : au Japon, l’organisation étudiante Zengakuren s’en prend aux intérêts américains, en Chine les Gardes rouges au cœur d’une révolution culturelle, mènent la vie dure aux barons du parti communiste chinois, en Afrique du Sud la lutte contre l’apartheid secoue violemment le système et l’emprisonnement de Nelson Mandela en 1962 ne fait que renforcer la révolte et la colère. Au Mozambique, en Guinée Bissau, en Angola, les peuples combattent pour en finir avec le colonialisme portugais. En Amérique du sud, toutes les dictatures imposées par le grand voisin du nord sont confrontées à une violente opposition. Figure emblématique, Che Guevara vient de disparaître, exécuté par l’armée bolivienne le 9 octobre 1967. Les pays du bloc soviétique ne sont pas épargnés par cette contestation : La dissidence en Urss, les mouvements populaires en Hongrie, en Pologne et surtout en Tchécoslovaquie, avec le Printemps de Prague. La jeunesse européenne est elle aussi en ébullition : de la République fédérale d’Allemagne, où Rudi Dutschke, est victime d’un attentat le 11 avril 1968, à l’Italie où les étudiants n’en finissent pas de manifester. Dans la péninsule ibérique, les rescapés de la période hitlérienne, Franco et Salazar sentent que la fin de leur régime est proche.

En mai 68, à Marseille comme ailleurs, la jeunesse rêvait de changer le monde. Et, parmi elle, les militantes et les militants étaient les plus à l’affut des événements.

De nombreux livres sont déjà parus, nationalement, sur Mai 68, ses leaders, ses rêves, ses impasses, ses dérives. Mais ils se centrent presque exclusivement sur l’intelligentsia parisienne. Pour la première fois quelques auteurs ont choisi d’étudier et de relater le mai marseillais.

Marseille en mai 68 et les années de rêves.

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Sébastien Barles, un militant écolo qui fut, quelques années, élu municipal, souhaitait étudier ce mouvement qu’il n’avait pu connaître, étant né en 1973. Ce docteur en droit public ne nous assène pas une lourde monographie. Après discussion avec quelques « anciens combattants », il a déterminé 9 grands témoins parmi celles et ceux qui avaient joué un rôle en mai et après mai, auxquels se sont ajoutés quelques autres au cours de son enquête, puis il a défini plusieurs thématiques judicieusement choisies. Si sa qualité d’écriture est incontestable, il a retranscrit fidèlement les paroles de ces témoins en les articulant et en les mettant en perspective. Ses propres commentaires restent toujours en aparté sans remettre en cause les propos tenus. Les thématiques correspondent effectivement aux réalités de notre ville et du mouvement qui s’y est déroulé. Le cocktail ainsi obtenu donne une bonne idée non seulement de ce qui s’est passé dans ce qu’on appelle les « années 68 » mais en évoque même l’ambiance. Parce qu’il est clair, parce qu’il peut être lu aisément et parce qu’il sonne juste, c’est un livre à conseiller à celles et ceux qui souhaitent plonger dans ce moment de l’histoire de notre ville.

Les éditions Timbuctu – 17 € – 166 pages

 

Marseille années 68

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Avec ce livre de 600 pages, on est dans une autre catégorie. Publié à « Sciences Po les presses », avec le concours du Pôle de recherche national Lives, il est écrit sous la direction d’Olivier Fillieule, professeur de Sociologie politique à l’Université de Lausanne et Isabelle Sommier professeur de sociologie politique à l’université Panthéon-Sorbonne (Paris-1) avec le concours de quatre universitaires : Rachida Brahim, Laure Fleury, Lucie Bargel et Charles Berthonneau.

L’ouvrage se présente en couverture par une superbe photo de manifestation. On pense d’emblée, au vu du titre, qu’il s’agit d’une photo de 1968. En fait, c’est un cliché de Pierre Ciot, pris lors de la manifestation des ouvrières de la navale CGT sur la Canebière, le 20 juillet 1978… Cet anachronisme, non signalé, évoque, dès l’ouverture, une certaine liberté avec la réalité.

Ce livre fera date. Il y a un vrai travail avec de réelles pépites. Les auteurs ont entendu, hélas pas nécessairement écouté, de nombreux témoins, ont épluché diverses archives, hélas en apportant une confiance exagérée à celles venant de la police, ils ont couvert diverses thématiques et il sera incontestablement un ouvrage de référence pour toutes celles et tous ceux qui voudront s’intéresser aux années 68 dans notre métropole méditerranéenne.

J’y apporterai, à titre d’acteur de cette époque et aussi parce que j’ai fait partie des personnes interrogées, quelques précisions :

1 – Dans la partie sur la lutte contre le racisme, l’auteur de cette section n’a que très peu insisté sur l’extrême-droite, OAS, Méridional, groupes fascistes, qui étaient pourtant à l’origine directe ou indirecte de la totalité des attentats et crimes qui ont endeuillé notre cité. On n’a pas mis en lumière les liens profonds et militants qui s’étaient établis entre les organisations issues de l’immigration, les réseaux militants antifascistes et les organismes humanitaires. Le Mouvement des travailleurs arabes (MTA) est présenté avec des erreurs manifestes d’appartenance à telle ou telle organisation. La grève contre le racisme appelée par le MTA et ses conséquences sont sous-évaluées. L’existence de groupes d’appui à l’extrême droite au sein de la police de l’époque n’est pas évoquée.

2 – En ce qui concerne le mouvement étudiant, si ce qui s’est passé dans les facultés de sciences et à Aix est assez bien présenté, la question de la faculté de médecine est largement occultée. La Timone est l’une des seules facultés de France, avec Assas à Paris, à avoir été occupée par l’extrême droite. Très rapidement après 1968, un nouveau doyen, proche de l’Action française, est nommé, Henri Roux. Dès 1969, les étudiants en médecine, en défiance avec l’Unef, créent le Comité de lutte médecine qui se fixe pour but de mettre fin à la domination des fascistes sur la faculté, de mener le combat pour une médecine au service du peuple et de soulever la question de l’avortement. En quatre ans, le Comité de lutte parvient à faire tomber la Corpo et à faire démissionner le doyen Roux, gagne la bataille des reçus-collés contre le numérus clausus, dont on se rend compte aujourd’hui des conséquences néfastes pour la santé publique, et lance avec succès la bataille pour la libéralisation de l’avortement. Plusieurs étudiants pratiquent des IVG avant la loi et certains importent à Marseille la méthode Karman. Nous n’en trouvons que très peu de traces dans cet ouvrage.

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3 – Enfin on peut constater une certaine subjectivité, pour ne pas dire plus, dans le traitement des personnes interrogées. Que les auteurs n’aient que peu tenu compte de leurs propos allant même jusqu’à les déformer, c’est déjà désagréable et ça induit une certaine méfiance sur le reste. Mais que ces universitaires décident que certains puissent parler à visage découvert et que d’autres soient arbitrairement confinés dans l’anonymat d’un pseudonyme bidon relève incontestablement d’une certaine malhonnêteté.

En conclusion, ce livre riche, ardu, sur lequel les auteurs ont travaillé pendant plusieurs années, sans sous-estimer son importance et sa valeur, ne me semble pas avoir atteint tout ce qu’on pouvait en attendre et c’est dommage, surtout venant d’une équipe aussi diplômée.

Marseille années 68 – SciencesPo Les presses – 25 €

La France des années 1968

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Dernière présentation de cette trilogie, cet ouvrage peut sembler hors contexte puisqu’il traite de mai 1968 dans sa généralité. Véritable encyclopédie, il s’agit d’un document essentiel et très fourni concernant cette période. Dans ces conditions il ne peut qu’éclairer ce que fut la réalité marseillaise.

900 pages, 77 auteurs, 84 articles, il balaie tous les aspects de cette période.

Publié en 2008 pour le quarantième anniversaire de mai 68, sa rédaction a été coordonnée par Antoine Artous, docteur en science politique, Didier Espaztain et Patrick Silberstein, co-fondateur de Ras l’front et des éditions Syllepse.

Les thématiques abordées sont extrêmement diverses, en voici quelques exemples : Sous la plage, la grève (Jacques Kergoat), Anarchismes (Stéphane Moulain), Avortement (Maud Gelly), Che Guevara (Janette Habel), Comité de soldats (Patrick Le Tréhondat), La question Corse (Paul Alliès), Dom Tom (Gilbert Pago), Féminisme (Josette Trat), Immigrés (Gérard Prévost et Aïssa Kadri), Justice (Evelyne Sire-Marin), La Société du spectacle (Daniel Bensaïd), Mai rampant en Italie (Cinzia Arruzia), Pays de l’Est (Catherine Samary), Polar post-soixante-huitard (Elfriede Müller), Prisons (Jean Bérard), Psychiatrie (Pascal Boissel), Radios pirates (Jacques Soncin).

La France des années 1968 – Editions Sylepse – février 2008 – 30 €

Pourquoi tant de violences à Marseille ?

Depuis deux jours, nous assistons à un déchaînement de violence dans le centre de Marseille. Samedi 11 juin, sur le Cours d’Estienne d’Orves, un supporter anglais, a été frappé à coups de barre de fer. Il est actuellement entre la vie et la mort dans un hôpital marseillais. Ce sont principalement des hooligans anglais et des nervis russes qui s’affrontent.

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Ces gens, habitués des rixes, ne viennent pas pour le foot mais pour le combat de rue. Militants d’extrême droite, ce sont des adorateurs de la violence pour la violence et ils sont là pour ça. Ils sont connus en Angleterre et en Russie. Notre police, si forte pour arrêter des familles venues pour chercher refuge face à la guerre dans leur pays, est soudain incompétente pour empêcher quelques fascistes d’entrer dans notre pays.

Bizarrement, les médias qui utilisent si facilement des termes généralisateurs quand il s’agit du terrorisme, sont singulièrement silencieux sur l’origine de ces groupes. On entend et on lit très rarement la mention d’extrême droite les concernant. D’ailleurs, on a connu la même « discrétion » concernant un terroriste d’extrême droite récemment arrêté en Ukraine alors qu’il embarquait de grande quantité d’armes et d’explosifs pour, selon les autorités, organiser une vingtaine d’attentats en France…

Deuxième grand responsable, l’alcool ! Comment est-il possible et admissible qu’on n’ait pris aucune mesure pour limiter la fourniture et la consommation d’alcool qui est le principal carburant de ces violences ! A Marseille, on a vu des camions livrer des centaines de litres de bières aux abords des Fan Zones. Il est vrai que ça rapporte un max de saouler les supporters et c’est une vraie tradition de notre pays…

Enfin ce gouvernement, par toutes les trahisons de ses promesses, de la déchéance à la loi travail, par l’incroyable politique anti sociale mise en œuvre, par la rupture du dialogue social, a placé notre pays dans un dangereux état de fragilité. Il espérait, par cette politique de Panem et circenses (alcool et foot conviendraient mieux), redorer son blason, remonter le moral du pays et se mettre en meilleure position pour affronter les mois à venir. Ce faisant, il a pris un très grand risque. Espérons que ces violences ne dégénèreront pas et ne pousseront pas la France dans le gouffre !

D’autant que le terrorisme est toujours menaçant et que nous avons l’impression que le fragile équilibre social de notre pays est en sursis sur un baril de poudre !

Un an de prison ferme pour la députée Sylvie Andrieux !

La cour d’appel n’a pas été tendre pour la députée, exclue du parti socialiste après sa condamnation en première instance. Le mardi 23 septembre 2014, les juges ont rendu leur verdict et sont allés au-delà des réquisitions de l’avocat général en la condamnant à 4 ans de prison dont 3 avec sursis, 100.000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité. On se souvient que l’affaire portait sur des détournements de subventions ou plutôt des subventions accordées à des associations bidons sur le territoire de sa circonscription, alors qu’elle était vice-présidente du Conseil régional. Elle a été accusée d’avoir arrosé des gens qui assuraient en retour sa réélection dans le secteur. Et c’est dans ce secteur (mairie du 7ème secteur de Marseille) qu’à cause de l’incurie de la droite et de la gauche réunies dans une sordide pantalonnade, le fasciste Ravier a été élu, lors des dernières municipales, avec seulement un tiers des voix (un tiers pour la gauche et un troisième tiers pour la droite, sans compter les abstentions à près de 45%).
Selon son avocat, Sylvie Andrieux va tenter de gagner encore un peu de temps par un pourvoi en cassation. Maître Gaëtan di Marino espère repousser ainsi l’échéance de quelques mois, voire une année ou plus, délai pendant lequel elle pourra continuer à siéger à l’Assemblée nationale.

Los Angeles : Lourdement condamné pour des propos racistes

Donald Sterling, dont la richesse est estimée à près de 2 milliards de dollars (1,5 milliards d’euros), est propriétaire à Los Angeles d’une franchise de la NBA, les Los Angeles Clipper. Il vient d’être condamné à une amende de 2,5 millions de dollars (1,8 millions d’Euros) et il a été suspendu à vie, il ne pourra plus diriger un club ni assister à un match de la NBA. Les faits ont été révélés par le site internet TMZ spécialisé dans les célébrités. TMZ a publié l’enregistrement d’une discussion privée entre Sterling et sa jeune maîtresse, V. Stiviano, au cours de laquelle il lui reproche d’avoir publié sur Instagram une photo d’elle en compagnie de Magic Johnson, une star du basket de Los Angeles, concluant ainsi sa diatribe lourdement pimentée de poncifs racistes : « sur ton Instagram de merde, tu n’as pas à te montrer à côté de Noirs ! » A peine connue, l’affaire a pris toutes les proportions qu’elle méritait. Adam Silver, le patron de la NBA, a fait connaître son indignation. Il a immédiatement mené une enquête pour vérifier la consistance de ces éléments et a saisi la justice. En poste depuis seulement 3 mois, il a tenu à montrer qu’il ne laisserai pas salir ainsi l’image de la NBA. Quant aux joueurs des Los Angeles Clipper, ils sont atterrés :  Dimanche, ils ont disputé et perdu leur premier match depuis le début du scandale. Ils ont hésité à honorer la rencontre et puis ils ont finalement décidé de jouer en se débarrassant de leurs vestes portant le nom de leur équipe et en s’habillant d’un maillot anonyme. Ils ont aussi porté un brassard noir. La réprobation est montée jusqu’à la Maison Blanche : Obama a pris vigoureusement position en faveur d’une sanction exemplaire contre Donald Sterling.

Lorsqu’on entend les déclarations de Guy Teyssier stigmatisant toute une partie de la population marseillaise et tout un grand continent dont la France a tant profité, on peut espérer qu’à défaut d’appliquer la même sanction, le nouveau président de MPM comprenne bien que, dans ce domaine, l’impunité ne sera pas éternelle.

 

Le viol, « un rapport amoureux », selon Stéphane Ravier, dirigeant FN de Marseille

Invité, le 28 septembre 2013, dans l’émission animée par Thierry Ardisson, « Salut les terriens », alors que la question portait sur la légalisation du Cannabis, Stéphane Ravier, chef de file du Front national à Marseille, s’est lancé dans une diatribe sur le viol, qu’il a présenté comme « un rapport amoureux dans lequel au moins une des deux parties est d’accord et la deuxième pourrait faire un effort« . Par la suite, il a expliqué que c’était de la plaisanterie, mais quand on l’écoute, on voit bien qu’il a livré là le fond (nauséabond) de sa « pensée » :

https://www.programme-tv.net/videos/swip/salut-les-terriens-le-derapage-d-un-elu-fn_18873

NON, NON ET NON AU FHAINE

Mobilisons-nous pour barrer la route au parti des assassins d’Ibrahim Ali, au parti des nostalgiques de la collaboration, au parti des rescapés de l’OAS !

Dimanche dernier, les Marseillaises et les Marseillais se sont massivement prononcés pour ne pas choisir :

Abstention massive, autour ou à plus de 50% (près de 70% dans certains bureaux !)

des votes blancs et nuls entre 3 et 4%

près de 9% des suffrages exprimés se portant sur des listes ne soutenant ni la droite ni la gauche, dont la plus cohérente et la plus importante était représentée par Changer la donne, avec Pape Diouf.

Nos concitoyennes et concitoyens ont ainsi voulu marquer leur écœurement devant l’état désastreux de notre ville. Mais en même temps, le Front national a obtenu des scores qui lui permettent même d’espérer prendre le pouvoir dans un secteur, celui justement où les colleurs d’affiches du parti de la haine ont assassiné un jeune adolescent marseillais, que nous avons tous encore en mémoire, Ibrahim Ali.

Lorsque je me suis engagé pour une alternative à Marseille, d’abord avec les Gabians, puis le Sursaut pour finalement mettre en place les listes Changer la Donne, c’était pour trois grands objectifs :

En finir avec la corruption et la mal gouvernance ;

Mettre un terme à l’apartheid marseillais, en finir avec cette fracture sociale et géographique qui défigure notre ville ;

Tourner Marseille vers le monde en s’appuyant sur les talents et les diversités de notre ville pour constituer ainsi une véritable dynamique de développement.

Notre résultat ne nous a pas permis de nous maintenir et en refusant les fusions nous avons voulu démontrer avec force que nous n’avions pas fait tout ce travail pour obtenir quelques places sur les listes de gens que nous avions combattus ou critiqués.

Aujourd’hui, à la veille du second tour, et devant le danger mortel du Front national, je ne peux pas rester silencieux.

Je n’appelle à rien, sachant que chacun de vous, comme moi, est majeur et capable de décider par lui-même le choix de son vote.

En ce qui me concerne, barrer la route au FN constitue pour le scrutin de dimanche ma motivation principale. Un Fn, même à la tête d’une simple mairie de secteur, serait une catastrophe pour les habitants du 13/14, comme il a été une catastrophe à Vitrolles, à Toulon, à Marignane ou à Orange. Il mettrait en place une machine de guerre contre les plus pauvres et les plus fragiles de nos concitoyens, il serait une insulte à la mémoire de ses nombreuses victimes, dont Ibrahim Ali dans ce secteur. Ce serait aussi un désastre pour l’image de Marseille en France et dans le monde et donc un énorme handicap supplémentaire pour notre ville l’empêchant de redresser la barre du développement économique.

Dans presque chaque secteur nous avons le choix entre l’UMP, le PS/EELV/Front de Gauche, et le FN. Je ne voterai évidemment pas pour l’UMP.

Autour de moi, je vais appeler et chercher à convaincre chacune et chacun de ne pas s’abstenir. Le Front national a fait le plein de ses voix, chaque électeur supplémentaire qui s’exprimera fera mécaniquement baisser son pourcentage.

 En démocratie, voter n’est pas simplement un droit, c’est un devoir. La politique du pire ne peut mener qu’au pire.

Bon vote à toutes et tous et que dimanche soit le jour du Sursaut !

Marseille, le vendredi 28 mars 2014

Elections municipales : reportage de la RTS

La Radio télévision Suisse (RTS) a publié un excellent reportage sur Pape Diouf et sur la campagne des listes Changer la Donne. Le premier tour, c’est dans deux jours. Personne, ne sait avec certitude quel va en être le résultat. Dans ce reportage, on voit notamment Pape Diouf lors d’une émission à Radio Gazelle.

Municipales en France: Pape Diouf, ex-président du club de l’OM et candidat à Marseille.

Pourquoi voter pour Pape Diouf ?

Beaucoup me demandent pourquoi je suis sur les listes Changer la donne. J’ai milité avec d’autres depuis près de deux ans pour un grand rassemblement à Marseille pour une autre politique, d’abord avec les Gabians, en suite avec le sursaut. J’ai fait partie des gens qui sont allés voir Pape Diouf pour lui proposer de prendre la tête de ce rassemblement, et il n’a pas été si facile à convaincre ! Jusqu’à une date récente, en contact avec le Front de Gauche, nous pensions possible de rassembler toutes celles et ceux qui voulaient une nouvelle politique sur Marseille, un axe qui aurait pu aller du Modem au Front de Gauche, en passant par Europe Ecologie Les Verts. Cela n’a pas pu se faire et c’est dommage. Trois lignes de force me semblent indispensables :
1 – En finir avec la corruption et le clientélisme. Pour moi, ce point est fondamental. Aucune promesse, aucun engagement, aucun discours sur le changement ne sera sérieux si on n’impose pas de la manière la plus ferme possible un respect total des règles, de la loi et de la simple honnêteté. Il faut en finir avec le clientélisme, la politique des places pour les copines et les copains. Priorité à la compétence, à l’engagement et à la fidélité aux valeurs.
2 – Mettre un terme à ce quasi-apartheid qui règne sur Marseille, à cette fracture entre le Nord et le Sud. C’est un poids démesuré qui entrave le développement de notre ville et d’une certaine manière c’est une des conséquences du clientélisme et de la corruption : si on s’occupait plus des compétences et moins du copinage et de la filiation, il y aurait plus de diversité à tous les étages !!! L’éviction de gens comme Nassurdine Haidari ou Hacen Boukhelifa en est une petite illustration dans la dimension politique de notre ville.
3 – La réorientation du développement économique de la ville, en insistant sur l’écologie qui devient une thématique incontournable non seulement pour Marseille, mais pour notre pays et notre planète. Il nous faut aussi nous appuyer sur les origines multiples des habitants de notre ville pour tisser des liens avec les différents pays des différents continents pour que Marseille devienne une ville monde, particulièrement tournée sur la Méditerranée et vers l’Afrique.
Avec les 7 axes fixés dans son programme, avec une liste représentative de tout Marseille et des compétences multiples dont nous avons besoin, avec des femmes et des hommes qui ne sont pas des politiciens mais des citoyens déterminés à changer la donne, je suis persuadé que ces listes sont le bon choix.
Enfin, comme le disait si bien ce cher Albert (Einstein) :
Ce n’est pas avec ceux qui ont créé les problèmes qu’il faut espérer les résoudre !

Pape Diouf annonce sa course aux municipales !

Eh bien ça y est, la campagne municipale va prendre un tour nouveau et l’avenir de Marseille sera peut-être pris en main pas tous ces invisibles de la République qui n’avaient pas droit à la parole.. et qu’on retrouvera sur l’une ou l’autre des 8 listes de secteur qui seront placées sous la houlette de « CHANGER LA DONNE », le Collectif citoyen pour Marseille.
Pape Diouf, lors de sa conférence de presse, le mardi 4 février, à l’hôtel Pullman, sur la Corniche à Marseille, s’est livré à une présentation intéressante de sa candidature : il en a livré les motivations et quelques aspects personnels, d’une certaine manière, cette intervention sera un document de l’Histoire de Marseille. Je vous la livre en intégralité, de son début à la fin. Je n’ai pas enregistré le débat avec les journalistes, mais on peut trouver des morceaux de ces questions / réponses dans la presse.