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FELIX EBOUE : Ce que la résistance Française doit à l’Afrique

Félix Eboué est un descendant d’esclaves, né en Guyane française, en 1884. Excellent élève, Félix obtint une bourse pour poursuivre ses études secondaires à Bordeaux, au lycée Montaigne, puis à Paris, à la faculté de droit et à l’École coloniale. Il sort de son cursus bardé de diplômes. En 1910, il est nommé administrateur des colonies à Madagascar, puis en Oubangui-Chari (actuelle République centrafricaine), où il se fait apprécier pour son humanisme, sa volonté de se rapprocher de la population et de s’imprégner des coutumes locales.

Secrétaire général de la Martinique, il devient gouverneur de la Guadeloupe en 1936. La nomination d’un Afro-descendant à un tel poste était une première.

En 1938, il est nommé gouverneur du Tchad. Il travaille à l’équipement en faisant construire des routes, qui serviront aux généraux des régiments africains à remonter vers le Nord.

Lors de la défaite de juin 1940, deux orientations s’affrontent : Montoire et l’appel du 18 juin. Soit on reconnaît la légitimité de Pétain et la légalité de l’armistice signée à Montoire, soit on affirme que la France, avec de Gaulle, reste en guerre et que la seule légitimité c’est la France libre. Dans le premier cas, lors de l’effondrement du Reich, la France fera partie des vaincus, dans le deuxième cas elle sera aux côtés des vainqueurs. C’est tout le sens du combat de la France libre. Les alliés, britanniques et américains, désireux d’affaiblir la position du général de Gaulle, n’hésiteront pas à soutenir contre lui, des pétainistes notoires ou honteux comme l’amiral Darlan ou le général Henri Giraud ou à le contraindre à « cohabiter » avec eux. Il fallait donc une légitimité incontestable à la France Libre pour avoir la force de se débarrasser de ces scories.

Dès le 18 juin 1940, Félix Eboué, administrateur du Tchad, soutient l’appel de Charles de Gaulle et l’invite à Fort Lamy (actuel Ndjamena). Ensemble, ils gagnent le soutien des administrateurs de l’actuelle Centrafrique et celui du Cameroun. Celui du Congo, pétainiste, est arrêté et remplacé par un fidèle. L’essentiel de l’Afrique équatoriale française est alors contrôlé par la France libre.

Le 27 octobre 1940, en réaction à la rencontre de Montoire, le général Charles de Gaulle lance un Manifeste de Brazzaville, capitale de l’Afrique Équatoriale Française (AEF). Il y affirme ainsi son autorité et annonce la constitution d’un Conseil de Défense de l’Empire.

Y figurent les principales personnalités qui l’ont déjà rejoint dont le général Larminat, le gouverneur Félix Éboué, le colonel Leclerc de Hauteclocque ou le professeur René Cassin.

Le 29 janvier 1941, Félix Eboué figure parmi les cinq premières personnes à recevoir du général de Gaulle la croix de l’ordre de la Libération.

Le 11 août 1941, le chef de la France libre le nomme secrétaire général de l’Afrique équatoriale française.

Félix Eboué transforme alors l’AEF en une véritable plaque tournante géostratégique d’où partent les premières forces armées de la France libre, conduites par les généraux de Larminat, Kœnig et Leclerc. Résidant à Brazzaville, il organise une armée de 40 000 hommes et accélère la production de guerre en appliquant enfin la « politique indigène » qu’il a eu le temps de mûrir au cours de sa longue carrière.

Par son action, il met sous l’autorité de la France libre un territoire grand comme cinq fois la France et une armée conséquente.

 Lors de la conférence de Brazzaville, organisée durant la Seconde Guerre mondiale, du 30 janvier au 8 février 1944, par le Comité français de la libération nationale (CFLN), a été décidé le rôle et l’avenir de l’empire colonial français. A l’issue de cette conférence, l’abolition du code de l’indigénat, demandée par Félix Eboué, est décidée.

Par son action, Félix Eboué a incontestablement permis à la France d’être assise, le 8 mai 1945, dans le camp des vainqueurs. Rajoutons que ses quatre enfants, 3 fils et une fille, ont rejoint la résistance et combattu le régime hitlérien. Mort en mai 1944 en Egypte, quelques jours avant le débarquement de Normandie, il n’a pas pu assister à cette défaite du régime nazi à laquelle il a contribué.

La France, par la loi du 28 septembre 1948 ordonna que soient inhumés au Panthéon les restes du premier résistant de la France d’Outre-Mer. La dépouille mortelle de Félix Éboué fut débarquée le 2 mai 1949 à Marseille et il est entré au Panthéon, en compagnie de Victor Schœlcher, le vendredi 20 mai 1949.

Il est le seul afro-descendant, le seul Noir, à être inhumé au Panthéon.

Récemment, à l’occasion de l’entrée de Simone Veil au Panthéon, j’ai regardé 4 émissions sur quatre chaînes différentes sur les hôtes illustres, dont quelques beaux salopards, de ce lieu funéraire. Aucune n’a cité Félix Eboué. Le rôle de Félix Eboué n’est mis en lumière ni dans les enseignements scolaires ni dans les émissions, nombreuses sur la deuxième guerre mondiale, réalisées par les grands médias, publics et privés.

Les années qui ont suivi la libération de notre pays furent marquées par l’oubli de la dette due à l’Afrique : massacre à Madagascar, écrasement sanglant de la révolte au Cameroun, tuerie à Sétif, en Algérie. Les indépendances qui devaient fonder de nouveaux rapports, ne furent qu’un simulacre pour la mise en place d’une France Afrique soumise aux intérêts de la métropole et à la moulinette du Franc CFA, toujours en vigueur. Les tentatives de développement alternatif se soldèrent par des répressions impitoyables, de l’embargo imposé à la Guinée pour punir Sékou Touré d’avoir dit Non à la communauté française à l’arrestation de Modibo Keïta au Mali, de la participation à l’assassinat de Patrice Lumumba au Congo à celui d’Ali Soilihi M’tsashiwa aux Comores, jusqu’à l’exécution de Thomas Sankara au Burkina Faso. Bien sûr, il faut citer aussi la guerre d’Indochine et celle d’Algérie où des peuples ont imposé par la Force ce qu’on aurait dû leur restituer par le droit. C’est aussi dans ce contexte qu’il faut placer la complicité de la France avec le génocide au Rwanda et les crimes terribles qui l’ont suivi dans l’Est de la République Démocratique du Congo.

Les événements récents, la Méditerranée devenue un cimetière pour les migrants ayant quitté l’Afrique, la Coupe du monde où, encore une fois, la France doit sa victoire à des enfants d’Afrique, nous montrent que le malaise réside dans l’oubli systématique de l’histoire des relations entre nos deux continents. Les jeunes Français, comme les jeunes Africains, ont besoin de cette éducation, de cette vérité, qui seule pourra nous apporter des rapports apaisés et égalitaires sur le plan culturel, économique et politique. Et c’est le seul avenir positif envisageable pour la France.

Si elle oublie ce qu’elle doit à l’Afrique, la France, ramenée à ses petites dimensions hexagonales, se perdra écrasée par les jeux complexes des rapports de force mondiaux.

 Jacques Soncin

Le 26 juillet 2018

 Quelques documents sur mon blog pouvant compléter le présent article

 1 – La rafle du vel d’hiv et la bataille de Stalingrad

https://jacquessoncin.wordpress.com/2017/07/16/16-et-17-juillet-1942-la-rafle-du-vel-dhiv-et-le-siege-de-stalingrad/

 2 – Comment des richesses de premier plan ont pu naviguer d’un camp à l’autre en fonction des victoires…

https://jacquessoncin.wordpress.com/2017/09/25/une-richesse-bien-francaise/

 3 – Le génocide au Rwanda et la complicité de la France

https://jacquessoncin.wordpress.com/2014/04/07/le-genocide-des-tutsis-au-rwanda/

La haine raciste tue à Charleston !

La fusillade de l’église à Charleston est une tuerie de masse survenue dans la nuit du 17 au 18 juin 2015 dans le temple de l’Église épiscopale méthodiste africaine Emanuel, un temple méthodiste noir à Charleston aux États-Unis, quand un jeune homme armé, Dylann Roof, a ouvert le feu dans l’église, faisant au moins neuf morts, parmi lesquels Clementa Pinckney, membre du Sénat de Caroline du Sud.

Le crime de Charleston n’est certainement pas un hasard ! Dylann Roof, auteur de la tuerie, n’est ni un forcené ni un « loup solitaire ». A 21 ans à peine, il a baigné dans l’idéologie raciste. Il affiche les idées suprématistes blanches et se revendique de l’Apartheid. Il a fait le choix de l’action terroriste et du meurtre massif pour développer la haine entre les communautés.

Le lieu choisi pour commettre son acte ignoble est loin d’être anodin : l’Eglise méthodiste de Charleston a été fondée en 1816 par Denmark Vesey.

En 1781, ce dernier est acheté comme esclave, alors qu’il n’a que 14 ans, dans l’île danoise de Saint-Thomas par Joseph Vesey, qui le conduit dans sa propriété, à Charleston, en Caroline du Sud. 18 ans plus tard, il gagne une grosse somme à la loterie et achète sa liberté. Il cofonde en 1816 une antenne de l’église méthodiste africaine. Cette dernière reçoit presque exclusivement les fidèles noirs, qu’ils soient esclaves ou affranchis, qui n’ont que très peu accès aux églises blanches. Cette église est interdite en 1818 puis en 1820. Mais Denmark Vesey veut aller plus loin. Il souhaite organiser la libération des esclaves. Il concocte une révolte, qui est fixée au 14 juillet 1822. Il a ainsi réuni une petite armée d’un millier d’esclaves et d’affranchis. Il prévoit avec ses camarades de s’emparer d’une armurerie et de voler des bateaux pour s’enfuir en Haïti, qui vient de se libérer de l’esclavage en battant l’armée napoléonienne et en instaurant la première république noire d’Amérique. Malheureusement, le complot est éventé et la police arrête 131 esclaves dont 35 sont pendus en juillet 1822, avec, parmi eux, Denmark Vesey. L’église est rasée et une milice raciste est mise sur pied.

Denmark Vesey devient par la suite un emblème de liberté. C’est en criant son nom que les Noirs chargeaient les sudistes lors de la guerre civile, qui mit fin à l’esclavage. Il est devenu un modèle pour les abolitionnistes, parmi lesquels Frédérick Douglass qui fut l’un de ses plus fervents admirateurs. Le 14 février 2014, des militants ont élevé une statue en son honneur à Charleston.

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Dylann Roof posant avec son flingue et le drapeau confédéré

En commettant ce crime dans cet endroit-là, le 17 juin 2015, en plein dans la période anniversaire de ces événements, le terroriste Dylann ROOF a donc voulu cibler non seulement une communauté mais surtout manifester sa haine de la résistance, sa haine des héros qui ont tout donné pour mettre fin à ce crime contre l’humanité qu’a constitué l’esclavage.

Après l’exécution des esclaves révoltés et la destruction de leur lieu de culte, l’église épiscopale méthodiste africaine a continué son existence de manière clandestine sous le nom d’Emanuel AME (African methodist episcopal church), toutes les églises ayant été interdites. Un nouvel édifice fut enfin reconstruit en bois en 1872, mais il fut détruit par un tremblement de terre. L’Eglise actuelle a été érigée en pierres en 1891. Il existe plusieurs dizaines de ces églises AME aux Etats-Unis, fondées par des Noirs en réaction aux églises méthodistes blanches qui refusaient l’entrée du lieu de prières aux Noirs.

L’une des revendications des manifestants après la tuerie de Charleston concerne le drapeau confédéré.

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Il continue de flotter à Columbia, capitale de la Caroline du Sud. Il fut le drapeau de guerre des Etats du Sud esclavagistes ayant fait sécession en 1861. Il est le symbole du racisme et du maintien de l’esclavage. Qu’il puisse encore être hissé officiellement dans certains Etats est une insulte aux droits de l’être humain et aux principes démocratiques. Bien évidemment, il faut exiger partout de le traiter de la même manière que le drapeau à la croix gammée !

Solitude, l’esclavage et Napoléon

Lorsqu’on parle de l’esclavage, on oublie souvent qu’il s’agissait d’une véritable industrie et qu’il était totalement intégré au fonctionnement de la société avec son outil de production : l’enlèvement de personnes en Afrique ou leur achat auprès de potentats locaux, leur transport en Amérique ou aux Antilles et toute une réglementation assurant leur propriété, généralement à des colons. Un texte de loi particulièrement révoltant leur est consacré, le Code Noir, publié sous la responsabilité de Louis XIV et, quand les esclaves ont voulu se libérer, l’armée de la France leur a fait la plus sale guerre possible.

La Révolution française de 1789 fait souffler sur les Antilles un vent de liberté. Les planteurs craignent que les idées républicaines ne conduisent à l’abolition de l’esclavage. Ils font alors appel aux anglais qui occupent Saint-Domingue, la Martinique et la Guadeloupe, au début de 1794. Le 4 février de cette année-là, la convention abolit l’esclavage. Victor Hugues est envoyé en juin en Guadeloupe. Avec l’aide des esclaves libérés, les troupes républicaines repoussent les Anglais. Ayant pris le pouvoir, Napoléon Bonaparte décide dès 1802 de rétablir l’esclavage et il envoie 7.000 hommes, dirigés par le général Antoine de Richepanse combattre les républicains et les esclaves libérés en Guadeloupe. Ces derniers sont désorganisés et moins armés. La brutalité et la cruauté de Richepanse seront telles que les combattants préfèreront mourir que de se rendre : le capitaine Ignace, chef marron rallié à Victor Hugues, se suicide au fort de Baimbridge et le colonel Delgrès mourra avec trois cents de ses compagnons en faisant sauter le bâtiment où ils s’étaient réfugiés.

Parmi les crimes de Richepanse et ses sbires, l’exécution de Solitude fut particulièrement ignoble. Cette jeune femme est issue du viol de sa mère par un marin sur le bateau qui l’emmenait d’Afrique en Guadeloupe. Dès l’adolescence, elle choisit la résistance et devient « nègre marron ». Elle prend alors le nom de Solitude. A l’arrivée de Richepanse, elle se bat aux côtés des troupes républicaines avec l’énergie du désespoir. Après la défaite elle est arrêtée par les sbires de Richepanse. Enceinte, elle est condamnée à mort et pendue le lendemain de son accouchement, le 29 novembre 1802. Elle avait trente ans.

(Pour plus d’information sur Solitude :

https://histoireparlesfemmes.com/2015/12/17/solitude-resistante-guadeloupeenne/)

Pourtant ce Richepanse non seulement fut remercié par Napoléon mais la France donna son nom à une rue de Paris. Il fallut attendre 2001 et l’élection de Bertrand Delanoë pour que, sur sa proposition, le conseil municipal de la capitale décide à l’unanimité de débaptiser cette rue qui s’appelle désormais rue du Chevalier Saint George.

Ce dernier, fils d’une esclave et d’un colon, fut un grand compositeur, un champion d’escrime et capitaine de la Garde. Il vécut dans la deuxième partie du 18ème siècle et mourut en 1799.

Mais il connût une deuxième mort quand le général Bonaparte, premier consul de la première République française , après avoir rétabli l’esclavage aux Antilles le 20 mai 1802, fit brûler toutes ses œuvres le même jour. Napoléon Ier interdit par la suite aux « noirs et gens de couleur » l’entrée à l’armée (29 mai 1802), l’accès au territoire métropolitain (2 juillet 1802) et — pour ceux qui s’y trouvaient déjà — par l’intermédiaire de Claude Régnier*, les mariages entre les Noirs et les Blancs (8 janvier 1803). La destruction de ses œuvres plus les lois raciales qui furent édictées par la suite ont conduit à l’oubli total de Saint-George.Chevalier Saint-George

Jusqu’à ce que des auteurs comme Balzac, Dumas ou de Beauvoir redonnent vie à son immense talent…

Il est dommage que, dans les écoles de la France, on n’apprenne pas la véritable histoire de notre pays et les crimes terribles sur lesquels elle est parfois assise. La compréhension de notre monde, le vivre ensemble et donc la paix y gagneraient beaucoup !

*Note : « EXTRAIT d’une circulaire du grand juge ministre de la justice (Claude Ambroise Régnier) relative à la prohibition du mariage entre les blancs et les noirs.
Du 18 nivôse an 11 (8 janvier 1803).

Je vous invite, M. le préfet, à faire connaître, dans le plus court délai, aux maires et adjoints faisant les fonctions de l’état civil dans toutes les communes de votre département, que l’intention du Gouvernement est qu’il ne soit reçu aucun mariage entre des blancs et des négresses, ni entre des nègres et des blanches.
Je vous charge de veiller avec soin à ce que ses intentions soient exactement remplies, et de me rendre compte de ce que vous aurez fait pour vous en assurer.

Signé : Régnier »

Claude Ambroise Régnier, qui a été le bras armé de Napoléon pour le rétablissement de l’esclavage est entré au Panthéon en 1814 et n’en est jamais sorti.
L’abbé Grégoire qui fut l’instigateur de l’abolition de l’esclavage en 1794, n’est entré au Panthéon qu’en 1989….

Thierry Mariani, un sacré salopard !

.L’enlèvement par secte rappelle que l’Afrique n’a pas attendu l’Occident pour pratiquer l’esclavage

Tél est le tweet envoyé par Thierry Mariani pour parler de l’enlèvement de 276 très jeunes filles par la bande d’assassins obscurantistes dénommée Boco Haram. Ce crime s’est produit le 14 avril dernier dans leur établissement scolaire de Chibok dans le nord-est du Nigéria. Parmi elles, 53 ont réussi à s’enfuir, les autres sont détenues et cachées au Nigéria et peut-être dans les pays voisins. Combattu par tous les Etats où il sévit, Boco Haram est un groupe criminel agissant avec des moyens qui laissent rêveurs : véhicules blindés, armes de poing et armes lourdes et grande capacité de déplacement. Certes, l’aventure de Sarkozy en Libye a considérablement contribué à armer les groupes terroristes, comme on l’a vu au Mali, mais vraisemblablement d’autres Etats continuent de les fournir en matériel et en munitions. Le tweet de Mariani est particulièrement pervers parce qu’en à peine deux cents signes il ment, il insulte et il diffame ! Boco Haram est l’ennemi des Etats où il commet ses crimes et il est l’ennemi de toute l’Afrique. Le député UMP transforme donc tout simplement les victimes en coupables ! Il met dans le même sac les ravisseurs et les petites otages africaines ! C’est comme si parlant de Fourniret ou de Dutrou, on disait que la France et la Belgique sont des criminels pédophiles ! Ensuite, associant son putride message au terme « déculpabilisation », il essaie de justifier, de réhabiliter l’ignoble crime contre l’humanité que fut l’esclavage, organisé par les Etats européens, notamment au bénéfice des économies américaines, qui ont profité sur plusieurs générations du travail gratuit et de l’enfer imposé à des millions d’Africain(e)s déporté(e)s par leurs soins. Notons, là encore, que l’Afrique ainsi dépossédée de ses bras les plus jeunes et les plus vaillants a payé très cher le prix de ce forfait. Alors que la France doit s’honorer en reconnaissant ce crime, en dénonçant le Code Noir édicté par Louis XIV et le rétablissement de l’esclavage, décidé par Napoléon 1er, Thierry Mariani sous couvert de déculpabilisation,  s’en fait un zélé propagandiste.

Un sacré salopard, qui fait honte à la France !