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STEPHANE RAVIER, RIDICULE ET DANGEREUX !

Le 15 juillet 2019, Stéphane Ravier, ex-maire du 7ème secteur de Marseille et sénateur des Bouches-du-Rhône, a écrit au maire de Marseille pour lui demander, à l’occasion du match de finale de la Coupe d’Afrique des nations, d’interdire les drapeaux étrangers, et particulièrement algériens, dans les rues de Marseille. Lors d’un interview à BFM, il a précisé sa « pensée » en affirmant qu’un enfant d’immigré titulaire d’une carte nationale d’identité française n’était pas un vrai français mais un français de papier. Cette affirmation ressemble curieusement au slogan de l’extrême droite d’avant-guerre : « Juif, pas français ».

Rappelons au sénateur d’extrême-droite que l’Algérie est un grand pays, ami de la France, ayant de très nombreux accords dans beaucoup de domaines avec notre pays. L’Algérie n’est en guerre contre aucun pays. De très nombreux français sont des enfants ou petits-enfants d’Algériens et plusieurs millions d’entre eux ont la double nationalité franco-algérienne.

Mais parlons plutôt du parti de Ravier, le Rassemblement national. Le 27 octobre 1972, l’ancien Waffen SS, Pierre Bousquet, se rend à la préfecture de Paris pour déposer les statuts d’un nouveau parti. Avec l’ancien tortionnaire en Algérie, Jean-Marie Le Pen, ils ont décidé de l’appeler Front national, volant ainsi sans vergogne le nom d’un des partis de la Résistance à l’occupant nazi. Le but était d’amalgamer l’immigration à l’occupant et de présenter leur parti comme un organe de résistance. Le mensonge et l’escroquerie sont la véritable matière de la propagande haineuse des fascistes. Ces mensonges n’ont pas de limite ce qui permettait à Goebbels, le maître de la propagande du régime nazi, de dire : « plus c’est gros, plus ça passe ». Avec l’aide de médias des puissances d’argent, et le soutien de politiciens de droite et de gauche, ce parti a conquis une certaine notoriété dans l’électorat français. En 2017, Marine Le Pen, dans le cadre de sa soi-disant stratégie de dédiabolisation, a changé le nom de son parti qui est devenu le Rassemblement national. Ce nom est, une fois de plus, tiré de la Collaboration. C’était le parti de Marcel Déat, qui s’est mis au service des nazis et qui a participé à leurs crimes. Déat, Doriot, et quelques autres parlaient de « divine surprise » en voyant la Wehrmacht défiler sur les champs Elysées avec les drapeaux nazis ! Marine Le Pen a ainsi voulu bien montrer la filiation de son parti avec celles des criminels au service de l’étranger, occupant la France, pourchassant les Juifs et les résistants.

Le terme de dédiabolisation a été inventé par les médias comme euphémisme pour masquer leur nature réelle. La photo de Marion Maréchal se frottant tout sourire avec Logan Djian, dit le « Duce », et à côté, le même en T-shirt, qui laisse apparaître son bras orné d’un tatouage en l’honneur de la 33e Waffen-Grenadier-Division de la SS Charlemagne, que les allemands appelaient la Division Frankreich, parce qu’elle était essentiellement composée de Français participant aux pires crimes au service de l’occupant nazi, illustre la continuité idéologique, politique et criminelle de ces gens-là.

Autre photo, celle de Marine le Pen avec un suprématiste estonien faisant le signe de ralliement des suprématistes blanc. Le tueur de Christchurch (Nouvelle-Zélande), Brenton Tarrant, avait également fait ce signe lors de son inculpation après avoir assassiné 51 fidèles dans des mosquées.

Vous avez dit dédiabolisation ? Je ne sais pas ce que le diable vient faire dans cette histoire mais, ce qui est sûr, c’est que ce sont de vrais fascistes incapables de cacher durablement leurs racines idéologiques criminelles.

Résumons-nous : Ravier écrit pour demander qu’on limite la liberté de paisibles supporters de l’une des équipe de la CAN, en qualifiant d’insupportable étranger le drapeau d’un pays ami de la France et de français de papier de nombreux Marseillais en raison de l’origine de leurs parents alors qu’il est membre d’un parti héritier de ceux qui ont soutenu l’ennemi de la France, qui ont applaudi la Wehrmacht quand elle défilait sur les champs Elysées avec le drapeau nazi, son parti qui manifeste publiquement sa continuité dans ce domaine…

Conclusion, il faut tout faire pour que le Rassemblement national n’ait plus aucun niveau de pouvoir dans notre cité phocéenne !

Marseille, le 20 juillet 2019

Jacques Soncin

Trois livres : Mai 68 à Marseille

Par Jacques Soncin

50 ans après mai 68, pour la première fois, enfin, on s’intéresse à l’histoire ou au moins aux événements de cette période ouverte par mai 68 dans la cité phocéenne… Nous assistons à une floraison de livres, de réunions, de colloques pour parler d’une période que les moins de cinquante ans ne peuvent pas connaître. Les bateleurs de la droite, qui voulaient déjà en finir avec 1936 puis avec le Conseil national de la Résistance déversent des tonnes de mots pour expliquer que Mai 68 est aussi à l’origine de tous leurs maux.

Mai 68, le fond de l’air est chaud…

Il y avait une ambiance bien différente à cette époque. Les résistants à l’infamie nazie étaient encore jeunes et nombreux. La vieille France coloniale venait d’essuyer deux défaites cinglantes : l’Indochine puis l’Algérie. Plus de cent mille rapatriés s’étaient établis à Marseille à partir de 1962. Lors des accords d’Evian, la France avait demandé à l’Algérie l’envoi de centaines de milliers de travailleurs, qui avaient été installés dans les conditions les plus précaires, souvent en bidonvilles, dans les quartiers périphériques.

Et puis il y avait aussi l’état du monde.

Les Etats-Unis avaient pris le relais de la France au Vietnam mais, malgré les bombardements incessants et criminels, la résistance ne faiblissait pas et Ho Chi Minh leur donnait des cauchemars. En revanche, une véritable levée d’un mouvement antiguerre avait vu le jour et prenait les rues des principales villes américaines. Toujours outre-Atlantique, la lutte pour l’égalité des droits et contre la ségrégation avait gagné en puissance, et l’assassinat, le 4 avril 1968 à Memphis, du pasteur Martin Luther King, prix Nobel de la paix, souleva alors une indignation universelle. Partout dans le monde, la jeunesse est à l’assaut du ciel : au Japon, l’organisation étudiante Zengakuren s’en prend aux intérêts américains, en Chine les Gardes rouges au cœur d’une révolution culturelle, mènent la vie dure aux barons du parti communiste chinois, en Afrique du Sud la lutte contre l’apartheid secoue violemment le système et l’emprisonnement de Nelson Mandela en 1962 ne fait que renforcer la révolte et la colère. Au Mozambique, en Guinée Bissau, en Angola, les peuples combattent pour en finir avec le colonialisme portugais. En Amérique du sud, toutes les dictatures imposées par le grand voisin du nord sont confrontées à une violente opposition. Figure emblématique, Che Guevara vient de disparaître, exécuté par l’armée bolivienne le 9 octobre 1967. Les pays du bloc soviétique ne sont pas épargnés par cette contestation : La dissidence en Urss, les mouvements populaires en Hongrie, en Pologne et surtout en Tchécoslovaquie, avec le Printemps de Prague. La jeunesse européenne est elle aussi en ébullition : de la République fédérale d’Allemagne, où Rudi Dutschke, est victime d’un attentat le 11 avril 1968, à l’Italie où les étudiants n’en finissent pas de manifester. Dans la péninsule ibérique, les rescapés de la période hitlérienne, Franco et Salazar sentent que la fin de leur régime est proche.

En mai 68, à Marseille comme ailleurs, la jeunesse rêvait de changer le monde. Et, parmi elle, les militantes et les militants étaient les plus à l’affut des événements.

De nombreux livres sont déjà parus, nationalement, sur Mai 68, ses leaders, ses rêves, ses impasses, ses dérives. Mais ils se centrent presque exclusivement sur l’intelligentsia parisienne. Pour la première fois quelques auteurs ont choisi d’étudier et de relater le mai marseillais.

Marseille en mai 68 et les années de rêves.

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Sébastien Barles, un militant écolo qui fut, quelques années, élu municipal, souhaitait étudier ce mouvement qu’il n’avait pu connaître, étant né en 1973. Ce docteur en droit public ne nous assène pas une lourde monographie. Après discussion avec quelques « anciens combattants », il a déterminé 9 grands témoins parmi celles et ceux qui avaient joué un rôle en mai et après mai, auxquels se sont ajoutés quelques autres au cours de son enquête, puis il a défini plusieurs thématiques judicieusement choisies. Si sa qualité d’écriture est incontestable, il a retranscrit fidèlement les paroles de ces témoins en les articulant et en les mettant en perspective. Ses propres commentaires restent toujours en aparté sans remettre en cause les propos tenus. Les thématiques correspondent effectivement aux réalités de notre ville et du mouvement qui s’y est déroulé. Le cocktail ainsi obtenu donne une bonne idée non seulement de ce qui s’est passé dans ce qu’on appelle les « années 68 » mais en évoque même l’ambiance. Parce qu’il est clair, parce qu’il peut être lu aisément et parce qu’il sonne juste, c’est un livre à conseiller à celles et ceux qui souhaitent plonger dans ce moment de l’histoire de notre ville.

Les éditions Timbuctu – 17 € – 166 pages

 

Marseille années 68

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Avec ce livre de 600 pages, on est dans une autre catégorie. Publié à « Sciences Po les presses », avec le concours du Pôle de recherche national Lives, il est écrit sous la direction d’Olivier Fillieule, professeur de Sociologie politique à l’Université de Lausanne et Isabelle Sommier professeur de sociologie politique à l’université Panthéon-Sorbonne (Paris-1) avec le concours de quatre universitaires : Rachida Brahim, Laure Fleury, Lucie Bargel et Charles Berthonneau.

L’ouvrage se présente en couverture par une superbe photo de manifestation. On pense d’emblée, au vu du titre, qu’il s’agit d’une photo de 1968. En fait, c’est un cliché de Pierre Ciot, pris lors de la manifestation des ouvrières de la navale CGT sur la Canebière, le 20 juillet 1978… Cet anachronisme, non signalé, évoque, dès l’ouverture, une certaine liberté avec la réalité.

Ce livre fera date. Il y a un vrai travail avec de réelles pépites. Les auteurs ont entendu, hélas pas nécessairement écouté, de nombreux témoins, ont épluché diverses archives, hélas en apportant une confiance exagérée à celles venant de la police, ils ont couvert diverses thématiques et il sera incontestablement un ouvrage de référence pour toutes celles et tous ceux qui voudront s’intéresser aux années 68 dans notre métropole méditerranéenne.

J’y apporterai, à titre d’acteur de cette époque et aussi parce que j’ai fait partie des personnes interrogées, quelques précisions :

1 – Dans la partie sur la lutte contre le racisme, l’auteur de cette section n’a que très peu insisté sur l’extrême-droite, OAS, Méridional, groupes fascistes, qui étaient pourtant à l’origine directe ou indirecte de la totalité des attentats et crimes qui ont endeuillé notre cité. On n’a pas mis en lumière les liens profonds et militants qui s’étaient établis entre les organisations issues de l’immigration, les réseaux militants antifascistes et les organismes humanitaires. Le Mouvement des travailleurs arabes (MTA) est présenté avec des erreurs manifestes d’appartenance à telle ou telle organisation. La grève contre le racisme appelée par le MTA et ses conséquences sont sous-évaluées. L’existence de groupes d’appui à l’extrême droite au sein de la police de l’époque n’est pas évoquée.

2 – En ce qui concerne le mouvement étudiant, si ce qui s’est passé dans les facultés de sciences et à Aix est assez bien présenté, la question de la faculté de médecine est largement occultée. La Timone est l’une des seules facultés de France, avec Assas à Paris, à avoir été occupée par l’extrême droite. Très rapidement après 1968, un nouveau doyen, proche de l’Action française, est nommé, Henri Roux. Dès 1969, les étudiants en médecine, en défiance avec l’Unef, créent le Comité de lutte médecine qui se fixe pour but de mettre fin à la domination des fascistes sur la faculté, de mener le combat pour une médecine au service du peuple et de soulever la question de l’avortement. En quatre ans, le Comité de lutte parvient à faire tomber la Corpo et à faire démissionner le doyen Roux, gagne la bataille des reçus-collés contre le numérus clausus, dont on se rend compte aujourd’hui des conséquences néfastes pour la santé publique, et lance avec succès la bataille pour la libéralisation de l’avortement. Plusieurs étudiants pratiquent des IVG avant la loi et certains importent à Marseille la méthode Karman. Nous n’en trouvons que très peu de traces dans cet ouvrage.

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3 – Enfin on peut constater une certaine subjectivité, pour ne pas dire plus, dans le traitement des personnes interrogées. Que les auteurs n’aient que peu tenu compte de leurs propos allant même jusqu’à les déformer, c’est déjà désagréable et ça induit une certaine méfiance sur le reste. Mais que ces universitaires décident que certains puissent parler à visage découvert et que d’autres soient arbitrairement confinés dans l’anonymat d’un pseudonyme bidon relève incontestablement d’une certaine malhonnêteté.

En conclusion, ce livre riche, ardu, sur lequel les auteurs ont travaillé pendant plusieurs années, sans sous-estimer son importance et sa valeur, ne me semble pas avoir atteint tout ce qu’on pouvait en attendre et c’est dommage, surtout venant d’une équipe aussi diplômée.

Marseille années 68 – SciencesPo Les presses – 25 €

La France des années 1968

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Dernière présentation de cette trilogie, cet ouvrage peut sembler hors contexte puisqu’il traite de mai 1968 dans sa généralité. Véritable encyclopédie, il s’agit d’un document essentiel et très fourni concernant cette période. Dans ces conditions il ne peut qu’éclairer ce que fut la réalité marseillaise.

900 pages, 77 auteurs, 84 articles, il balaie tous les aspects de cette période.

Publié en 2008 pour le quarantième anniversaire de mai 68, sa rédaction a été coordonnée par Antoine Artous, docteur en science politique, Didier Espaztain et Patrick Silberstein, co-fondateur de Ras l’front et des éditions Syllepse.

Les thématiques abordées sont extrêmement diverses, en voici quelques exemples : Sous la plage, la grève (Jacques Kergoat), Anarchismes (Stéphane Moulain), Avortement (Maud Gelly), Che Guevara (Janette Habel), Comité de soldats (Patrick Le Tréhondat), La question Corse (Paul Alliès), Dom Tom (Gilbert Pago), Féminisme (Josette Trat), Immigrés (Gérard Prévost et Aïssa Kadri), Justice (Evelyne Sire-Marin), La Société du spectacle (Daniel Bensaïd), Mai rampant en Italie (Cinzia Arruzia), Pays de l’Est (Catherine Samary), Polar post-soixante-huitard (Elfriede Müller), Prisons (Jean Bérard), Psychiatrie (Pascal Boissel), Radios pirates (Jacques Soncin).

La France des années 1968 – Editions Sylepse – février 2008 – 30 €

Pourquoi tant de violences à Marseille ?

Depuis deux jours, nous assistons à un déchaînement de violence dans le centre de Marseille. Samedi 11 juin, sur le Cours d’Estienne d’Orves, un supporter anglais, a été frappé à coups de barre de fer. Il est actuellement entre la vie et la mort dans un hôpital marseillais. Ce sont principalement des hooligans anglais et des nervis russes qui s’affrontent.

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Ces gens, habitués des rixes, ne viennent pas pour le foot mais pour le combat de rue. Militants d’extrême droite, ce sont des adorateurs de la violence pour la violence et ils sont là pour ça. Ils sont connus en Angleterre et en Russie. Notre police, si forte pour arrêter des familles venues pour chercher refuge face à la guerre dans leur pays, est soudain incompétente pour empêcher quelques fascistes d’entrer dans notre pays.

Bizarrement, les médias qui utilisent si facilement des termes généralisateurs quand il s’agit du terrorisme, sont singulièrement silencieux sur l’origine de ces groupes. On entend et on lit très rarement la mention d’extrême droite les concernant. D’ailleurs, on a connu la même « discrétion » concernant un terroriste d’extrême droite récemment arrêté en Ukraine alors qu’il embarquait de grande quantité d’armes et d’explosifs pour, selon les autorités, organiser une vingtaine d’attentats en France…

Deuxième grand responsable, l’alcool ! Comment est-il possible et admissible qu’on n’ait pris aucune mesure pour limiter la fourniture et la consommation d’alcool qui est le principal carburant de ces violences ! A Marseille, on a vu des camions livrer des centaines de litres de bières aux abords des Fan Zones. Il est vrai que ça rapporte un max de saouler les supporters et c’est une vraie tradition de notre pays…

Enfin ce gouvernement, par toutes les trahisons de ses promesses, de la déchéance à la loi travail, par l’incroyable politique anti sociale mise en œuvre, par la rupture du dialogue social, a placé notre pays dans un dangereux état de fragilité. Il espérait, par cette politique de Panem et circenses (alcool et foot conviendraient mieux), redorer son blason, remonter le moral du pays et se mettre en meilleure position pour affronter les mois à venir. Ce faisant, il a pris un très grand risque. Espérons que ces violences ne dégénèreront pas et ne pousseront pas la France dans le gouffre !

D’autant que le terrorisme est toujours menaçant et que nous avons l’impression que le fragile équilibre social de notre pays est en sursis sur un baril de poudre !

NON, NON ET NON AU FHAINE

Mobilisons-nous pour barrer la route au parti des assassins d’Ibrahim Ali, au parti des nostalgiques de la collaboration, au parti des rescapés de l’OAS !

Dimanche dernier, les Marseillaises et les Marseillais se sont massivement prononcés pour ne pas choisir :

Abstention massive, autour ou à plus de 50% (près de 70% dans certains bureaux !)

des votes blancs et nuls entre 3 et 4%

près de 9% des suffrages exprimés se portant sur des listes ne soutenant ni la droite ni la gauche, dont la plus cohérente et la plus importante était représentée par Changer la donne, avec Pape Diouf.

Nos concitoyennes et concitoyens ont ainsi voulu marquer leur écœurement devant l’état désastreux de notre ville. Mais en même temps, le Front national a obtenu des scores qui lui permettent même d’espérer prendre le pouvoir dans un secteur, celui justement où les colleurs d’affiches du parti de la haine ont assassiné un jeune adolescent marseillais, que nous avons tous encore en mémoire, Ibrahim Ali.

Lorsque je me suis engagé pour une alternative à Marseille, d’abord avec les Gabians, puis le Sursaut pour finalement mettre en place les listes Changer la Donne, c’était pour trois grands objectifs :

En finir avec la corruption et la mal gouvernance ;

Mettre un terme à l’apartheid marseillais, en finir avec cette fracture sociale et géographique qui défigure notre ville ;

Tourner Marseille vers le monde en s’appuyant sur les talents et les diversités de notre ville pour constituer ainsi une véritable dynamique de développement.

Notre résultat ne nous a pas permis de nous maintenir et en refusant les fusions nous avons voulu démontrer avec force que nous n’avions pas fait tout ce travail pour obtenir quelques places sur les listes de gens que nous avions combattus ou critiqués.

Aujourd’hui, à la veille du second tour, et devant le danger mortel du Front national, je ne peux pas rester silencieux.

Je n’appelle à rien, sachant que chacun de vous, comme moi, est majeur et capable de décider par lui-même le choix de son vote.

En ce qui me concerne, barrer la route au FN constitue pour le scrutin de dimanche ma motivation principale. Un Fn, même à la tête d’une simple mairie de secteur, serait une catastrophe pour les habitants du 13/14, comme il a été une catastrophe à Vitrolles, à Toulon, à Marignane ou à Orange. Il mettrait en place une machine de guerre contre les plus pauvres et les plus fragiles de nos concitoyens, il serait une insulte à la mémoire de ses nombreuses victimes, dont Ibrahim Ali dans ce secteur. Ce serait aussi un désastre pour l’image de Marseille en France et dans le monde et donc un énorme handicap supplémentaire pour notre ville l’empêchant de redresser la barre du développement économique.

Dans presque chaque secteur nous avons le choix entre l’UMP, le PS/EELV/Front de Gauche, et le FN. Je ne voterai évidemment pas pour l’UMP.

Autour de moi, je vais appeler et chercher à convaincre chacune et chacun de ne pas s’abstenir. Le Front national a fait le plein de ses voix, chaque électeur supplémentaire qui s’exprimera fera mécaniquement baisser son pourcentage.

 En démocratie, voter n’est pas simplement un droit, c’est un devoir. La politique du pire ne peut mener qu’au pire.

Bon vote à toutes et tous et que dimanche soit le jour du Sursaut !

Marseille, le vendredi 28 mars 2014

Pourquoi voter pour Pape Diouf ?

Beaucoup me demandent pourquoi je suis sur les listes Changer la donne. J’ai milité avec d’autres depuis près de deux ans pour un grand rassemblement à Marseille pour une autre politique, d’abord avec les Gabians, en suite avec le sursaut. J’ai fait partie des gens qui sont allés voir Pape Diouf pour lui proposer de prendre la tête de ce rassemblement, et il n’a pas été si facile à convaincre ! Jusqu’à une date récente, en contact avec le Front de Gauche, nous pensions possible de rassembler toutes celles et ceux qui voulaient une nouvelle politique sur Marseille, un axe qui aurait pu aller du Modem au Front de Gauche, en passant par Europe Ecologie Les Verts. Cela n’a pas pu se faire et c’est dommage. Trois lignes de force me semblent indispensables :
1 – En finir avec la corruption et le clientélisme. Pour moi, ce point est fondamental. Aucune promesse, aucun engagement, aucun discours sur le changement ne sera sérieux si on n’impose pas de la manière la plus ferme possible un respect total des règles, de la loi et de la simple honnêteté. Il faut en finir avec le clientélisme, la politique des places pour les copines et les copains. Priorité à la compétence, à l’engagement et à la fidélité aux valeurs.
2 – Mettre un terme à ce quasi-apartheid qui règne sur Marseille, à cette fracture entre le Nord et le Sud. C’est un poids démesuré qui entrave le développement de notre ville et d’une certaine manière c’est une des conséquences du clientélisme et de la corruption : si on s’occupait plus des compétences et moins du copinage et de la filiation, il y aurait plus de diversité à tous les étages !!! L’éviction de gens comme Nassurdine Haidari ou Hacen Boukhelifa en est une petite illustration dans la dimension politique de notre ville.
3 – La réorientation du développement économique de la ville, en insistant sur l’écologie qui devient une thématique incontournable non seulement pour Marseille, mais pour notre pays et notre planète. Il nous faut aussi nous appuyer sur les origines multiples des habitants de notre ville pour tisser des liens avec les différents pays des différents continents pour que Marseille devienne une ville monde, particulièrement tournée sur la Méditerranée et vers l’Afrique.
Avec les 7 axes fixés dans son programme, avec une liste représentative de tout Marseille et des compétences multiples dont nous avons besoin, avec des femmes et des hommes qui ne sont pas des politiciens mais des citoyens déterminés à changer la donne, je suis persuadé que ces listes sont le bon choix.
Enfin, comme le disait si bien ce cher Albert (Einstein) :
Ce n’est pas avec ceux qui ont créé les problèmes qu’il faut espérer les résoudre !

Pape Diouf annonce sa course aux municipales !

Eh bien ça y est, la campagne municipale va prendre un tour nouveau et l’avenir de Marseille sera peut-être pris en main pas tous ces invisibles de la République qui n’avaient pas droit à la parole.. et qu’on retrouvera sur l’une ou l’autre des 8 listes de secteur qui seront placées sous la houlette de « CHANGER LA DONNE », le Collectif citoyen pour Marseille.
Pape Diouf, lors de sa conférence de presse, le mardi 4 février, à l’hôtel Pullman, sur la Corniche à Marseille, s’est livré à une présentation intéressante de sa candidature : il en a livré les motivations et quelques aspects personnels, d’une certaine manière, cette intervention sera un document de l’Histoire de Marseille. Je vous la livre en intégralité, de son début à la fin. Je n’ai pas enregistré le débat avec les journalistes, mais on peut trouver des morceaux de ces questions / réponses dans la presse.

Pape Diouf, premier maire noir??

S’il est élu, Diouf sera le premier Pape à être maire de Marseille depuis sa création, il y a 2.600 ans (ça ne nous rajeuSeveriano de Heredianit pas !). Il est vrai que Marseille est la plus vieille ville de France.
Mais il y a déjà eu un maire noir… à Paris !
Severiano de Heredia, né en 1836 et mort en 1901, a été complètement oublié, systématiquement effacé des archives, même sa sépulture a été rendue anonyme.. Pourtant, il fut le premier maire noir de Paris. Il a été ministre des travaux publics dans le gouvernement Rouvier de la 3ème République et, à ce poste, il initié le métro de la capitale.
Pour en savoir plus et mieux, negronews.fr publie « un ministre noir, effacé des archives et de l’histoire française« .

Pape Diouf dans les quartiers Nord

Pape Diouf dans les quartiers nord de Marseille.
La longue marche municipale a commencé pour Pape Diouf ! Hier, vendredi 14 février, il était à l’Alhambra, l’un des derniers 70 cinémas qui équipaient la ville de Marseille, il y a quelques décennies. Aujourd’hui, entièrement rénové, avec une salle pouvant réunir 400 personnes, il est un lieu majeur de la Culture dans le Nord de la ville ! Il est en particulier un centre incontournable pour les enfants des écoles et des collèges. Aujourd’hui, samedi, il était avec son équipe sur le marché de l’Estaque, occasion de vérifier la confiance dont il bénéficie dans un quartier populaire de Marseille

Pape Diouf et le comité