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Trois livres : Mai 68 à Marseille

Par Jacques Soncin

50 ans après mai 68, pour la première fois, enfin, on s’intéresse à l’histoire ou au moins aux événements de cette période ouverte par mai 68 dans la cité phocéenne… Nous assistons à une floraison de livres, de réunions, de colloques pour parler d’une période que les moins de cinquante ans ne peuvent pas connaître. Les bateleurs de la droite, qui voulaient déjà en finir avec 1936 puis avec le Conseil national de la Résistance déversent des tonnes de mots pour expliquer que Mai 68 est aussi à l’origine de tous leurs maux.

Mai 68, le fond de l’air est chaud…

Il y avait une ambiance bien différente à cette époque. Les résistants à l’infamie nazie étaient encore jeunes et nombreux. La vieille France coloniale venait d’essuyer deux défaites cinglantes : l’Indochine puis l’Algérie. Plus de cent mille rapatriés s’étaient établis à Marseille à partir de 1962. Lors des accords d’Evian, la France avait demandé à l’Algérie l’envoi de centaines de milliers de travailleurs, qui avaient été installés dans les conditions les plus précaires, souvent en bidonvilles, dans les quartiers périphériques.

Et puis il y avait aussi l’état du monde.

Les Etats-Unis avaient pris le relais de la France au Vietnam mais, malgré les bombardements incessants et criminels, la résistance ne faiblissait pas et Ho Chi Minh leur donnait des cauchemars. En revanche, une véritable levée d’un mouvement antiguerre avait vu le jour et prenait les rues des principales villes américaines. Toujours outre-Atlantique, la lutte pour l’égalité des droits et contre la ségrégation avait gagné en puissance, et l’assassinat, le 4 avril 1968 à Memphis, du pasteur Martin Luther King, prix Nobel de la paix, souleva alors une indignation universelle. Partout dans le monde, la jeunesse est à l’assaut du ciel : au Japon, l’organisation étudiante Zengakuren s’en prend aux intérêts américains, en Chine les Gardes rouges au cœur d’une révolution culturelle, mènent la vie dure aux barons du parti communiste chinois, en Afrique du Sud la lutte contre l’apartheid secoue violemment le système et l’emprisonnement de Nelson Mandela en 1962 ne fait que renforcer la révolte et la colère. Au Mozambique, en Guinée Bissau, en Angola, les peuples combattent pour en finir avec le colonialisme portugais. En Amérique du sud, toutes les dictatures imposées par le grand voisin du nord sont confrontées à une violente opposition. Figure emblématique, Che Guevara vient de disparaître, exécuté par l’armée bolivienne le 9 octobre 1967. Les pays du bloc soviétique ne sont pas épargnés par cette contestation : La dissidence en Urss, les mouvements populaires en Hongrie, en Pologne et surtout en Tchécoslovaquie, avec le Printemps de Prague. La jeunesse européenne est elle aussi en ébullition : de la République fédérale d’Allemagne, où Rudi Dutschke, est victime d’un attentat le 11 avril 1968, à l’Italie où les étudiants n’en finissent pas de manifester. Dans la péninsule ibérique, les rescapés de la période hitlérienne, Franco et Salazar sentent que la fin de leur régime est proche.

En mai 68, à Marseille comme ailleurs, la jeunesse rêvait de changer le monde. Et, parmi elle, les militantes et les militants étaient les plus à l’affut des événements.

De nombreux livres sont déjà parus, nationalement, sur Mai 68, ses leaders, ses rêves, ses impasses, ses dérives. Mais ils se centrent presque exclusivement sur l’intelligentsia parisienne. Pour la première fois quelques auteurs ont choisi d’étudier et de relater le mai marseillais.

Marseille en mai 68 et les années de rêves.

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Sébastien Barles, un militant écolo qui fut, quelques années, élu municipal, souhaitait étudier ce mouvement qu’il n’avait pu connaître, étant né en 1973. Ce docteur en droit public ne nous assène pas une lourde monographie. Après discussion avec quelques « anciens combattants », il a déterminé 9 grands témoins parmi celles et ceux qui avaient joué un rôle en mai et après mai, auxquels se sont ajoutés quelques autres au cours de son enquête, puis il a défini plusieurs thématiques judicieusement choisies. Si sa qualité d’écriture est incontestable, il a retranscrit fidèlement les paroles de ces témoins en les articulant et en les mettant en perspective. Ses propres commentaires restent toujours en aparté sans remettre en cause les propos tenus. Les thématiques correspondent effectivement aux réalités de notre ville et du mouvement qui s’y est déroulé. Le cocktail ainsi obtenu donne une bonne idée non seulement de ce qui s’est passé dans ce qu’on appelle les « années 68 » mais en évoque même l’ambiance. Parce qu’il est clair, parce qu’il peut être lu aisément et parce qu’il sonne juste, c’est un livre à conseiller à celles et ceux qui souhaitent plonger dans ce moment de l’histoire de notre ville.

Les éditions Timbuctu – 17 € – 166 pages

 

Marseille années 68

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Avec ce livre de 600 pages, on est dans une autre catégorie. Publié à « Sciences Po les presses », avec le concours du Pôle de recherche national Lives, il est écrit sous la direction d’Olivier Fillieule, professeur de Sociologie politique à l’Université de Lausanne et Isabelle Sommier professeur de sociologie politique à l’université Panthéon-Sorbonne (Paris-1) avec le concours de quatre universitaires : Rachida Brahim, Laure Fleury, Lucie Bargel et Charles Berthonneau.

L’ouvrage se présente en couverture par une superbe photo de manifestation. On pense d’emblée, au vu du titre, qu’il s’agit d’une photo de 1968. En fait, c’est un cliché de Pierre Ciot, pris lors de la manifestation des ouvrières de la navale CGT sur la Canebière, le 20 juillet 1978… Cet anachronisme, non signalé, évoque, dès l’ouverture, une certaine liberté avec la réalité.

Ce livre fera date. Il y a un vrai travail avec de réelles pépites. Les auteurs ont entendu, hélas pas nécessairement écouté, de nombreux témoins, ont épluché diverses archives, hélas en apportant une confiance exagérée à celles venant de la police, ils ont couvert diverses thématiques et il sera incontestablement un ouvrage de référence pour toutes celles et tous ceux qui voudront s’intéresser aux années 68 dans notre métropole méditerranéenne.

J’y apporterai, à titre d’acteur de cette époque et aussi parce que j’ai fait partie des personnes interrogées, quelques précisions :

1 – Dans la partie sur la lutte contre le racisme, l’auteur de cette section n’a que très peu insisté sur l’extrême-droite, OAS, Méridional, groupes fascistes, qui étaient pourtant à l’origine directe ou indirecte de la totalité des attentats et crimes qui ont endeuillé notre cité. On n’a pas mis en lumière les liens profonds et militants qui s’étaient établis entre les organisations issues de l’immigration, les réseaux militants antifascistes et les organismes humanitaires. Le Mouvement des travailleurs arabes (MTA) est présenté avec des erreurs manifestes d’appartenance à telle ou telle organisation. La grève contre le racisme appelée par le MTA et ses conséquences sont sous-évaluées. L’existence de groupes d’appui à l’extrême droite au sein de la police de l’époque n’est pas évoquée.

2 – En ce qui concerne le mouvement étudiant, si ce qui s’est passé dans les facultés de sciences et à Aix est assez bien présenté, la question de la faculté de médecine est largement occultée. La Timone est l’une des seules facultés de France, avec Assas à Paris, à avoir été occupée par l’extrême droite. Très rapidement après 1968, un nouveau doyen, proche de l’Action française, est nommé, Henri Roux. Dès 1969, les étudiants en médecine, en défiance avec l’Unef, créent le Comité de lutte médecine qui se fixe pour but de mettre fin à la domination des fascistes sur la faculté, de mener le combat pour une médecine au service du peuple et de soulever la question de l’avortement. En quatre ans, le Comité de lutte parvient à faire tomber la Corpo et à faire démissionner le doyen Roux, gagne la bataille des reçus-collés contre le numérus clausus, dont on se rend compte aujourd’hui des conséquences néfastes pour la santé publique, et lance avec succès la bataille pour la libéralisation de l’avortement. Plusieurs étudiants pratiquent des IVG avant la loi et certains importent à Marseille la méthode Karman. Nous n’en trouvons que très peu de traces dans cet ouvrage.

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3 – Enfin on peut constater une certaine subjectivité, pour ne pas dire plus, dans le traitement des personnes interrogées. Que les auteurs n’aient que peu tenu compte de leurs propos allant même jusqu’à les déformer, c’est déjà désagréable et ça induit une certaine méfiance sur le reste. Mais que ces universitaires décident que certains puissent parler à visage découvert et que d’autres soient arbitrairement confinés dans l’anonymat d’un pseudonyme bidon relève incontestablement d’une certaine malhonnêteté.

En conclusion, ce livre riche, ardu, sur lequel les auteurs ont travaillé pendant plusieurs années, sans sous-estimer son importance et sa valeur, ne me semble pas avoir atteint tout ce qu’on pouvait en attendre et c’est dommage, surtout venant d’une équipe aussi diplômée.

Marseille années 68 – SciencesPo Les presses – 25 €

La France des années 1968

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Dernière présentation de cette trilogie, cet ouvrage peut sembler hors contexte puisqu’il traite de mai 1968 dans sa généralité. Véritable encyclopédie, il s’agit d’un document essentiel et très fourni concernant cette période. Dans ces conditions il ne peut qu’éclairer ce que fut la réalité marseillaise.

900 pages, 77 auteurs, 84 articles, il balaie tous les aspects de cette période.

Publié en 2008 pour le quarantième anniversaire de mai 68, sa rédaction a été coordonnée par Antoine Artous, docteur en science politique, Didier Espaztain et Patrick Silberstein, co-fondateur de Ras l’front et des éditions Syllepse.

Les thématiques abordées sont extrêmement diverses, en voici quelques exemples : Sous la plage, la grève (Jacques Kergoat), Anarchismes (Stéphane Moulain), Avortement (Maud Gelly), Che Guevara (Janette Habel), Comité de soldats (Patrick Le Tréhondat), La question Corse (Paul Alliès), Dom Tom (Gilbert Pago), Féminisme (Josette Trat), Immigrés (Gérard Prévost et Aïssa Kadri), Justice (Evelyne Sire-Marin), La Société du spectacle (Daniel Bensaïd), Mai rampant en Italie (Cinzia Arruzia), Pays de l’Est (Catherine Samary), Polar post-soixante-huitard (Elfriede Müller), Prisons (Jean Bérard), Psychiatrie (Pascal Boissel), Radios pirates (Jacques Soncin).

La France des années 1968 – Editions Sylepse – février 2008 – 30 €

L’emballement politico-médiatique favorise l’antisémitisme !

Le 31 janvier dernier, un gosse de 8 ans, se plaint d’avoir été agressé dans la rue par deux ados « noirs » qui l’auraient jeté à terre et frappé violemment. Les parents portent plainte au commissariat de Sarcelles et, à partir de là, c’est l’emballement. Toute la presse bolorico-bouyguienne et clones associés en rajoute, évoquant même un véritable passage à tabac. Et la Kipa que portait l’enfant devient la raison de cet acte ignoble.

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Mort entre les mains des gendarmes

Le 19 juillet dernier, Adama Traoré fête son 24ème anniversaire. Il se promène à Beaumont-sur-Oise avec son frère, Baguy. Soudain, les gendarmes de Persan interpellent Baguy Traoré, dans le cadre d’une enquête pour « Extorsion de fonds ». Adama, qui n’a pas ses papiers sur lui, prend peur et tente de s’enfuir. Ils le rattrapent, l’interpellent à son tour et le conduisent à la gendarmerie, alors qu’il est étranger à l’affaire. Que s’est-il passé dans le véhicule puis à la gendarmerie ? Les fonctionnaires prétendent qu’il a fait un malaise et qu’ils ont appelé les pompiers. Le frère d’Adama affirme qu’il l’a vu sur le sol de la gendarmerie, frappé à la tête et qu’un gendarme avait du sang sur sa chemise. Il dit aussi qu’il n’a pas vu les pompiers. C’est seulement dans la nuit que les autorités annonceront la mort d’Adama à sa famille. Evidemment un tel événement soulève une immense émotion, notamment dans la population de Beaumont-sur-Oise, où résident la victime et sa famille. Manifestation, voitures brûlées, gaz lacrymogène… Le scénario habituel face aux violences policières. Quant aux plus hautes autorités du pays, habituellement si promptes à manifester leur compassion, elles gardent un silence étrange : ni condoléances à la famille, ni dénonciation d’une violence injuste qui a ôté la vie à un jeune homme, même pas la promesse que toute la lumière sera faite ! Du côté de l’Etat, seul, le défenseur des droits, Jacques Toubon, exige que toute la vérité soit établie dans cette affaire.

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Adama Traoré

Une première expertise, commandée par Yves Jannier, procureur de la République de Pontoise, délivre ses conclusions : Adama serait mort des suites d’un syndrome asphyxique déclenché par une grave infection touchant les poumons, le foie et la trachée et d’une pathologie cardiaque pour laquelle il peut n’y avoir aucun signe avant-coureur. Hawa, la sœur jumelle d’Adama, s’insurge et n’en croit pas un mot : son frère était en excellente santé, ce qui est d’ailleurs confirmé par tous ses proches. Le procureur accepte alors une deuxième expertise. Celle-ci réaffirme le syndrome asphyxique mais dément la maladie cardiaque et la grave infection. Elle estime néanmoins qu’il n’y a pas de traces de violences graves. Pourtant, devant l’Inspection des services, les fonctionnaires responsables de l’arrestation d’Adama ont reconnu être tombés à trois sur lui pour le maîtriser.

Dans ces conditions, l’avocat de la famille a demandé une troisième autopsie. Elle vient d’être refusée par le procureur.

La famille a publié un communiqué disant qu’elle espère que les analyses en cours permettront d’identifier les mécanismes qui ont conduit à cette asphyxie et que l’enquête fera toute la lumière sur cette affaire.

« Il ne faut pas que la mobilisation s’essouffle. C’est important que les gens continuent à réclamer avec nous vérité et justice pour Adama. C’est tombé sur notre quartier, sur notre frère, mais ça aurait pu toucher bien d’autres familles… et ça en a déjà touché plusieurs d’ailleurs ; des familles avec lesquelles nous sommes en contact et dont l’expérience nous a beaucoup aidés. Faut qu’on soit ensemble », précise Assa Troré, autre sœur d’Adama.

La famille a d’autant plus besoin de soutien que, ces derniers jours, plusieurs menaces de mort ont été envoyées à leur domicile. Une plainte a été déposée.

Le traitement de cette affaire par les autorités de notre pays interpelle la conscience collective. Il s’agit de la mort d’un jeune homme. Il était entre les mains des forces de l’ordre. Celles-ci sont censées respecter les droits et assurer la sécurité des citoyens. Il est donc évident que la responsabilité de l’Etat, qui dirige les services de police et de gendarmerie, est totalement engagée. Le silence, l’absence d’empathie, dans un contexte où ministres et Président se précipitent d’une commémoration à l’autre est choquante. Assurer la cohésion sociale, essentielle à la lutte contre les dangers qui nous menacent tous, implique que l’Etat traite tous les citoyens de la même manière. Ce n’est évidemment pas le cas pour Adama Traoré, quel que soit le résultat des expertises en cours et le niveau de responsabilité des gendarmes dans la mort d’Adama.

Décryptage : Comment entretenir l’incendie raciste et islamophobe…

Le samedi 16 avril 2016, Montreux, en Suisse, organise sa Fight Night dans la grande salle du Casino. Ce sont les championnats d’arts martiaux mixtes (MMA). Les participants y déclinent les combats. Le Français, d’origine Tchéchène, Magomed GUEKHAIEV, est le grand gagnant de ces matchs. Il s’avance vers le micro est crie à trois reprises « ALLAHOU AKBAR ! », c’est-à-dire « Dieu est grand », dans la langue de Molière. Ensuite, toujours en arabe, il remercie ses amis et lance au public, « Que la paix soit avec vous ». Pas de quoi faire une crise d’hypertension ! Pourtant, le journal 20 Minutes, s’appuyant sur les dires de « témoins », affirme qu’il a dédié sa victoire à Mohamed Merah et à Salah Abdelsam. Le témoin en question, qui l’a entendu parler de ses « frères de Toulouse », estime qu’il s’agit de Merah ! L’article et la rumeur se répandent de manière virale sur le Net : un champion français fait l’apologie du terrorisme ! L’inévitable Gilbert Collard, député FN, répercute et légitime évidemment la rumeur par tweet, concluant, c’est le chaos. La bulle du ragot grossit ainsi jusqu’à ce que le Monde publie la vidéo de l’événement : On l’entend bien invoquer Dieu, il remercie ses amis de Toulouse, sans aucune référence au terrorisme, quand à Salah Abdelsam, il s’agirait simplement d’une confusion du témoin.

L’organisateur de la Fight Nigt défend son champion et conclut ainsi cet épisode : « Si un énergumène tatoué de croix gammées confond « Al salamou Alaycoum » (que la paix soit avec vous) avec les prénoms de deux terroristes, on ne peut rien y faire ».

Certes, 20 minutes est revenu sur son premier article et a remis les pendules à l’heure, mais le mal est fait…

Décidément, la bête immonde travaille sérieusement et patiemment les tripes de notre société malade !

Madame Morano, taisez-vous, s’il vous plait !

Lors de l’émission animée par Laurent Ruquier, « On n’est pas couché », du samedi 26 septembre, Nadine Morano, s’est permis de déclarer que la France était « un pays judéo-chrétien, de race blanche ». Une ânerie comme on ne devrait pas en entendre dans ces émissions de grande écoute, surtout venant d’une députée européenne qui brigue la candidature à la magistrature suprême !

Le concept de Judéo-chrétien, chez ces gens qui flirtent avec l’idéologie d’extrême droite, est à prendre avec d’énormes pincettes. Si elle évoque le fait que la culture de notre pays a été alimentée par des penseurs et des cultures de toutes origines on peut l’entendre, à condition de citer les autres cultures, comme la culture musulmane, la culture païenne, l’influence romaine et autres. Mais je crains que, chez Madame Morano, ce soit plutôt une manière de faire oublier les persécutions, les pogroms, les intolérances qu’ont subis les Juifs en France à travers les siècles. Et surtout, quand on se rapproche des enfants de Pétain, on essaie ainsi de jeter le voile sur la participation de l’Etat français à l’entreprise nazie. D’ailleurs, dans le reste de ses interventions elle n’a cité que la tradition chrétienne pour s’en prendre à la présence musulmane en France !

Mais il faut revenir sur la notion de race. Madame Morano, interpellée sur cette question a répondu que ce mot était dans le dictionnaire. Je ne peux que l’encourager à continuer à consulter un tel ouvrage pour vérifier le sens des mots qu’elle emploie, elle en a bien besoin ! Mais ce n’est pas suffisant. Voilà longtemps que les généticiens ont remis en cause, pour l’humanité, la notion de race. Voici ce que dit un document de vulgarisation scientifique au sujet des races humaines :

Des races humaines ?

Aucune population humaine ne possède exclusivement des gènes propres. Les Homo sapiens forment une seule et même espèce. Les différences anatomiques que l’on perçoit, par exemple entre un individu asiatique et un européen, ne sont que l’expression plus ou moins forte de gènes communs. Cette mixité génétique dans l’espèce humaine est tellement importante que si vous avez besoin d’un don d’organe (un rein par exemple) vous avez autant de chance de trouver un donneur compatible dans votre voisinage qu’à Dakar au Sénégal. Pour André Langaney (ancien directeur du Laboratoire d’Anthropologie du Musée de l’Homme) : « En fait, il n’y a pas de marqueur génétique de la race. On n’a jamais pu en isoler un qui soit présent, par exemple, chez tous les “Noirs” et absent chez tous les “Blancs”. Dès qu’on commence à définir une race, en cherchant des critères de classification, on n’en finit plus. Certains sont allés jusqu’à 450 ! S’il fallait pousser la classification à son terme, il faudrait définir une race par individu, car nous sommes tous différents ».

Les populations humaines forment un seul et même groupe taxinomique, une seule espèce.

*la taxinomie est une science, branche de la biologie, qui a pour objet de décrire les organismes vivants et de les regrouper en entités.

 En fait, la classification de l’humanité en races est une démarche idéologique qui vise à justifier les inégalités, les injustices et les crimes subis par certaines populations. On a ainsi organisé le commerce triangulaire et la promulgation du Code Noir par Louis XIV au nom de l’inégalité des races. C’est aussi avec ce type d’argument que Napoléon a rétabli l’esclavage. Ces raisonnements ont aussi été utilisés contre les indiens d’Amérique. C’est la même démarche qui a fondé (et qui fonde encore) des discours et des mesures contre les femmes. Au XIXème siècle, certains, comme Gobineau ont tenté de prouver scientifiquement l’inégalité des races. Ces travaux ont servi à Hitler et aux nazis pour entreprendre un terrifiant génocide !  A partir de différences réelles, couleur de peau, forme des yeux, du nez, différence de sexe on invente des inégalités et on établit une organisation sociale totalement injuste et souvent criminelle. On appelle cela le racisme ou le sexisme et c’est désormais interdit par la loi de notre pays, parce que notre société s’est rendue compte des  méfaits commis par ces idées.

Enfin, la France a envahi et colonisé des territoires sur tous les continents d’Amérique à l’Asie en passant par l’Afrique et l’océan Indien où elle continue de maintenir sa domination sur quelques poussières d’empire. Il est donc normal qu’elle retrouve au cœur de son identité des personnes issues de toutes ces régions du monde. Le discours de Nadine Morano sur les races ne peut donc qu’avoir un impact négatif sur le vivre ensemble et susciter injustice et violences.

Alors, Madame Morano, pour vous aider à faire un premier pas vers le métissage culturel, je vous propose un excellent proverbe arabe et je vous conseille de vous en inspirer pour l’avenir :

« Si ce que tu as à dire n’est pas plus intelligent que le silence, alors tais-toi ! »

La haine raciste tue à Charleston !

La fusillade de l’église à Charleston est une tuerie de masse survenue dans la nuit du 17 au 18 juin 2015 dans le temple de l’Église épiscopale méthodiste africaine Emanuel, un temple méthodiste noir à Charleston aux États-Unis, quand un jeune homme armé, Dylann Roof, a ouvert le feu dans l’église, faisant au moins neuf morts, parmi lesquels Clementa Pinckney, membre du Sénat de Caroline du Sud.

Le crime de Charleston n’est certainement pas un hasard ! Dylann Roof, auteur de la tuerie, n’est ni un forcené ni un « loup solitaire ». A 21 ans à peine, il a baigné dans l’idéologie raciste. Il affiche les idées suprématistes blanches et se revendique de l’Apartheid. Il a fait le choix de l’action terroriste et du meurtre massif pour développer la haine entre les communautés.

Le lieu choisi pour commettre son acte ignoble est loin d’être anodin : l’Eglise méthodiste de Charleston a été fondée en 1816 par Denmark Vesey.

En 1781, ce dernier est acheté comme esclave, alors qu’il n’a que 14 ans, dans l’île danoise de Saint-Thomas par Joseph Vesey, qui le conduit dans sa propriété, à Charleston, en Caroline du Sud. 18 ans plus tard, il gagne une grosse somme à la loterie et achète sa liberté. Il cofonde en 1816 une antenne de l’église méthodiste africaine. Cette dernière reçoit presque exclusivement les fidèles noirs, qu’ils soient esclaves ou affranchis, qui n’ont que très peu accès aux églises blanches. Cette église est interdite en 1818 puis en 1820. Mais Denmark Vesey veut aller plus loin. Il souhaite organiser la libération des esclaves. Il concocte une révolte, qui est fixée au 14 juillet 1822. Il a ainsi réuni une petite armée d’un millier d’esclaves et d’affranchis. Il prévoit avec ses camarades de s’emparer d’une armurerie et de voler des bateaux pour s’enfuir en Haïti, qui vient de se libérer de l’esclavage en battant l’armée napoléonienne et en instaurant la première république noire d’Amérique. Malheureusement, le complot est éventé et la police arrête 131 esclaves dont 35 sont pendus en juillet 1822, avec, parmi eux, Denmark Vesey. L’église est rasée et une milice raciste est mise sur pied.

Denmark Vesey devient par la suite un emblème de liberté. C’est en criant son nom que les Noirs chargeaient les sudistes lors de la guerre civile, qui mit fin à l’esclavage. Il est devenu un modèle pour les abolitionnistes, parmi lesquels Frédérick Douglass qui fut l’un de ses plus fervents admirateurs. Le 14 février 2014, des militants ont élevé une statue en son honneur à Charleston.

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Dylann Roof posant avec son flingue et le drapeau confédéré

En commettant ce crime dans cet endroit-là, le 17 juin 2015, en plein dans la période anniversaire de ces événements, le terroriste Dylann ROOF a donc voulu cibler non seulement une communauté mais surtout manifester sa haine de la résistance, sa haine des héros qui ont tout donné pour mettre fin à ce crime contre l’humanité qu’a constitué l’esclavage.

Après l’exécution des esclaves révoltés et la destruction de leur lieu de culte, l’église épiscopale méthodiste africaine a continué son existence de manière clandestine sous le nom d’Emanuel AME (African methodist episcopal church), toutes les églises ayant été interdites. Un nouvel édifice fut enfin reconstruit en bois en 1872, mais il fut détruit par un tremblement de terre. L’Eglise actuelle a été érigée en pierres en 1891. Il existe plusieurs dizaines de ces églises AME aux Etats-Unis, fondées par des Noirs en réaction aux églises méthodistes blanches qui refusaient l’entrée du lieu de prières aux Noirs.

L’une des revendications des manifestants après la tuerie de Charleston concerne le drapeau confédéré.

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Il continue de flotter à Columbia, capitale de la Caroline du Sud. Il fut le drapeau de guerre des Etats du Sud esclavagistes ayant fait sécession en 1861. Il est le symbole du racisme et du maintien de l’esclavage. Qu’il puisse encore être hissé officiellement dans certains Etats est une insulte aux droits de l’être humain et aux principes démocratiques. Bien évidemment, il faut exiger partout de le traiter de la même manière que le drapeau à la croix gammée !

Dieudonné / Le Pen : Pourquoi l’un et pas l’autre ?

Dieudonné est un « humoriste » qui a fait de l’antisémitisme son fonds de commerce. Avec Alain Soral, son compère en ignominie, il multiplie les provocations nauséabondes. Son adhésion à l’extrême-droite est connue depuis longtemps ainsi que sa proximité avec Jean-Marie Le Pen. Après la terrible tuerie du mercredi 7 janvier dans les locaux de Charlie Hebdo puis celle de l’Hyper Cacher, vendredi 9, au moment où le slogan « Je suis Charlie », expression du haut-le-cœur généralisé contre cette horreur, se répandait à travers tout le pays, Dieudonné déclarait qu’il était Charlie Coulibaly, du nom du terroriste qui a sévi et tué à l’Hyper Cacher de Saint-Mandé.dieudoSoral

Le procureur de la République a immédiatement ouvert une information et ce mercredi 14 janvier, il est interpellé et mis en garde à vue pour apologie du terrorisme.

Dans le même temps, Jean-Marie Le Pen, président « d’honneur » (sic) et fondateur du Front national, interpellé pour des propos sur son site par le Huffington Post répond : « Est-ce que je dois m’habiller en noir? Je déplore la disparition de douze Français. Mais je ne suis pas Charlie du tout, je suis Charlie Martel, si vous voyez ce que je veux dire ! »

Tous ceux qui s’intéressent à l’histoire du racisme et du terrorisme dans notre pays savent très bien ce que le vieux leader fasciste veut dire.

Certes, Charles Martel, c’est ce chef politique et militaire qui, dans la formulation de l’histoire de France racontée aux petits français, arrêta « les Arabes à Poitiers » en octobre 732 (il y a 1300 ans !). Mais ce n’est pas de lui dont parle l’ancien proche de l’OAS. « Groupe Charles Martel », c’est le nom pris par les terroristes de l’extrême droite pour commettre leurs crimes. Et particulièrement, c’est ainsi que signa celui (vraisemblablement lié à l’OAS) qui a fait sauter le Consulat d’Algérie à Marseille, le 14 décembre 1973, faisant quatre morts et 20 blessés dont plusieurs mutilés…

Mais pas seulement, il y a eu plus de 20 attentats, plus ou moins graves commis sous ce nom : des mosquées, des bars fréquentés par les immigrés, des foyers Sonacotra pour travailleurs étrangers, des agences d’Air Algérie…

A Marseille, dans la nuit du 11 au 12 juin 1981, une bombe explose dans la cité d’urgence du Baou, construite en 1966. Vingt-neuf familles sont sinistrées. La même nuit, un autre engin est désamorcé devant la cité Bassens, dans le XVe arrondissement. Le 14 mars 1983, deux hommes en moto jettent une bombe à La Cayolle à 16 heures : deux gamins sont sérieusement blessés. L’attentat est revendiqué par le groupe Charles Martel.

Enfin, citons aussi l’affaire Jean de Broglie qui n’a jamais été complètement éclaircie : Le 24 décembre 1976, le député de l’Eure a été abattu de trois balles dans la tête au bas d’un immeuble du 17ème  arrondissement de Paris. Jean de Boglie avait été l’un des négociateurs des accords d’Evian qui ont précédé l’indépendance de l’Algérie. Le crime a été immédiatement revendiqué par le groupe Charles Martel, qui a expliqué avoir « liquidé le prince de Broglie en tant que responsable de l’invasion de la France par les hordes africaines ».LePen

Raciste et antisémite, Jean-Marie Le Pen a commencé sa carrière politique en militant pour l’amnistie des collabos, il a continué en allant torturer en Algérie. Proche de l’OAS, il a fondé le Front national avec des rescapés de la collaboration et d’anciens de l’OAS. Il sait donc parfaitement ce qu’il dit quand il fait référence à Charles Martel. C’est donc incontestablement une apologie du terrorisme. Pire même on peut penser, compte tenu de sa possible implication dans l’action de ces groupes, qu’il s’agit d’une véritable menace contre les populations issues de l’immigration.

Liberté, égalité, fraternité !

C’est la devise de la France. Samedi et dimanche nous avons manifesté au nom de la liberté et de la fraternité. Aujourd’hui, le gouvernement, la justice, l’opinion publique doivent montrer que notre pays est attaché à l’Egalité. Qu’aucune population n’est oubliée dans la protection que lui doivent les pouvoirs publics. Dieudonné et Le Pen ont commis le même crime : apologie du terrorisme. Si la justice ne réagit pas contre Le Pen, le message qui sera envoyé, extrêmement grave et en contradiction avec ce que notre peuple a voulu exprimer lors des manifestations de samedi et de dimanche, c’est que la réaction, la célérité et la sévérité de la justice dépendent de la nature de la victime.

Et là, les terroristes de tous poils auront gagné !

Zemmour, la marionnette qui éructe !

Depuis quelques temps, tout le monde parle d’Eric Zemmour. Pourtant, ce personnage n’a strictement pas plus d’importance que le beauf raciste moyen. Il est vrai que l’éditorialiste du Figaro a fait fort ! On connaît son racisme virulent et  son machisme pathologique ! Voilà qu’il publie un livre plein de tendresse pour Pétain et de compréhension pour l’antisémitisme des collabos. Et maintenant, venue d’Italie, la déclaration presque de trop, mais parfaitement cohérente avec tous ses autres propos, il évoque la déportation de 5 millions de musulmans de France ! Rappelons simplement qu’il n’est rien. Ce n’est ni un élu, ni un artiste, ni un scientifique, ni un humanitaire. Il n’a rien fait, rien peint, rien chanté, rien créé. C’est un simple petit pisse-copie employé par Serge Dassault. Sa seule consistance, c’est le pouvoir que lui donne les médias : ceux pour lesquels il travaille ou il a travaillé, France 2, le Figaro, CNews… Alors, plutôt que d’essayer de comprendre le pourquoi et le comment des borborygmes nauséabonds de cet individu, il est plus intéressant de savoir pour quelles raisons ces médias le laissent parler et même plutôt ce qui les a décidés à donner un tel écho à ces propos. Voilà des années que les médias ont entamé une véritable croisade islamophobe en France. En réalité, derrière l’islamophobie apparente, il y a la stigmatisation de certains de nos compatriotes, la chasse à l’étranger, la simple expression de la haine raciste. On a laissé se développer un parti d’extrême-droite spécialisé dans ce domaine. Mais on a encore besoin d’aller plus loin, de fragiliser des populations déjà marginalisées et on lâche Zemmour sur les micros. Si un homme envoie son pitbull pour attaquer quelqu’un, le coupable n’est pas simplement le pitbull, c’est bien l’homme qui l’a dressé et qui lui a donné l’ordre. On est exactement sur ce scénario avec l’affaire Zemmour. Qu’un raciste moyen imbécile tienne de tels propos dans un bar après avoir avalé trois ou quatre pastis n’a pas une grande répercussion et mérite tout au plus de le mettre à la porte de l’établissement. Mais si au lieu de cela, on l’embauche au Figaro, on lui donne une chronique sur CNews ou Rtl et on l’invite à participer à une émission de grande écoute sur la chaîne de grande audience du Service public, c’est qu’on a envie que ces propos soient propagés et entendus, avec tous les dégâts que cela implique. Mais qui est « on » ? Simplement, les patrons de ces médias et ils ne sont pas si nombreux ni si loin des pouvoirs en place : Vivendi, Bolloré, Pfimlin, Bouygues, Dassault et quelques autres, tous issus du monde de la finance et bien placés à droite.

« Quand le sage montre la lune, le sot regarde le doigt. »

Alors, écoutons Confucius et regardons la lune ! Ce qu’indique l’affaire Zemmour, c’est la volonté de certaines puissances financières, politiques et médiatiques de dégrader gravement « le vivre ensemble » dans notre pays en s’appuyant sur une idéologie nauséabonde. Indignons-nous et résistons ! Et d’abord, en demandant des comptes aux patrons de ces médias.

Los Angeles : Lourdement condamné pour des propos racistes

Donald Sterling, dont la richesse est estimée à près de 2 milliards de dollars (1,5 milliards d’euros), est propriétaire à Los Angeles d’une franchise de la NBA, les Los Angeles Clipper. Il vient d’être condamné à une amende de 2,5 millions de dollars (1,8 millions d’Euros) et il a été suspendu à vie, il ne pourra plus diriger un club ni assister à un match de la NBA. Les faits ont été révélés par le site internet TMZ spécialisé dans les célébrités. TMZ a publié l’enregistrement d’une discussion privée entre Sterling et sa jeune maîtresse, V. Stiviano, au cours de laquelle il lui reproche d’avoir publié sur Instagram une photo d’elle en compagnie de Magic Johnson, une star du basket de Los Angeles, concluant ainsi sa diatribe lourdement pimentée de poncifs racistes : « sur ton Instagram de merde, tu n’as pas à te montrer à côté de Noirs ! » A peine connue, l’affaire a pris toutes les proportions qu’elle méritait. Adam Silver, le patron de la NBA, a fait connaître son indignation. Il a immédiatement mené une enquête pour vérifier la consistance de ces éléments et a saisi la justice. En poste depuis seulement 3 mois, il a tenu à montrer qu’il ne laisserai pas salir ainsi l’image de la NBA. Quant aux joueurs des Los Angeles Clipper, ils sont atterrés :  Dimanche, ils ont disputé et perdu leur premier match depuis le début du scandale. Ils ont hésité à honorer la rencontre et puis ils ont finalement décidé de jouer en se débarrassant de leurs vestes portant le nom de leur équipe et en s’habillant d’un maillot anonyme. Ils ont aussi porté un brassard noir. La réprobation est montée jusqu’à la Maison Blanche : Obama a pris vigoureusement position en faveur d’une sanction exemplaire contre Donald Sterling.

Lorsqu’on entend les déclarations de Guy Teyssier stigmatisant toute une partie de la population marseillaise et tout un grand continent dont la France a tant profité, on peut espérer qu’à défaut d’appliquer la même sanction, le nouveau président de MPM comprenne bien que, dans ce domaine, l’impunité ne sera pas éternelle.

 

Roms : le syndrome de la rafle !

Une note de service,  destinée aux effectifs de Police du sixième arrondissement de Paris, datée du 11 avril dernier, fait actuellement scandale. Elle demande de recenser et évincer de l’arrondissement tous les Roms avec ou sans enfants ou animaux. Encore une fois, les Roms font l’objet d’une inqualifiable mesure de stigmatisation. « Cacher mois ces européens que je ne saurais voir » clament nos tartuffes modernes ! Le maire Ump de l’arrondissement Jean-Pierre Lecoq, au nom prédestiné, n’est pas du tout indigné il est même ravi de cette note au point qu’on peut se demander s’il n’en est pas à l’origine !

Les magistrats et hauts fonctionnaires de la police sont très gênés devant un tel document : « Aucun contrôle de police ne peut être effectué en ciblant une personne en fonction de son apparence ou de sa nationalité réelle ou supposée« .

On attend donc, avec impatience et intérêt, que le nouveau ministre de l’intérieur du gouvernement Valls prennent les sanctions qui s’imposent… à moins qu’il ne choisisse, courageusement bien sûr, de se taire et de laisser faire !